Le blog de Mylady
Je sursautais. Mon corps s’électrisa une fraction de seconde. Je n’étais plus seul, j’en étais sûr. La bouche endolorie par le port du bâillon, j’émis un gémissement complaignant. Un énorme éclat de rire y répondit. « Qu’est ce qu’il a mon minou, il a peur ? Il croit que je vais lui faire du mal ? Mais non rassure toi ! Je ne veux que ton bien. Pour que tu puisses devenir le parfait soumis que tu veux être pour ta Maitresse, c'est-à-dire moi. D’ailleurs pour te le prouver, je vais te donner à boire. Tu dois avoir très soif avec toutes ces heures qui viennent de passer et la chaleur qu’il fait dehors. »
C’est vrai qu’il devait faire chaud, mais je ne le sentais pas vraiment grâce au carrelage. Tout à coup, je sentis des mouvements autour de moi et j’eu l’impression qu’elle m’enjambait. Elle décrocha très facilement le bâillon grâce à la bande velcro qui le maintenait, et alors que j’allais profiter de cette apparente liberté buccale pour lui exprimer une demande de libération suppliante, je l’entendis me dire « allez bois ! » J’ouvris la bouche, mais c’était chaud et je compris vite ce que c’était. Alors que je voulais refermer la bouche, Maitresse m’attrapa les cheveux et m’obligea fermement à incliner la tête en arrière. « Tout ce que tu ne bois pas, c’est ta langue qui le ramassera et ce sera une condition pour que je te libère. Donc je te conseille d’en boire immédiatement le maximum tout de suite, d’autant que chaque fois que j’en aurai envie avant que je te détache, je ferai la même chose. Et crois moi, vu la chaleur qu’il fait, j’ai beaucoup bu. » Un nouvel éclat de rire ponctua sa phrase. « Si tu refuses de boire, tu vas te dessécher et vite tremper dans un vrai mare de mon champagne. Tu ne le trouves pas bon le champagne de ta Maitresse ? » Le ton diaboliquement angélique qu’il y avait dans cette phrase était magique. De cette magie qui vous fait faire les choses sans que vous y réfléchissiez, sans pouvoir y résister. De cette magie qui déconnecte quelques instants votre conscience sociale pour que vous vous laissiez aller à une totale réalisation de votre être. « Si Maitresse » dis-je dans un ton plus capitulateur qu’acquiesceur. La tension de sa main qui s’accrochait à ma chevelure pour me faire relever la tête aida très largement à ma prise de décision. Je rouvris la bouche et le flux qui s’était arrêté quelques instants, repris en m’inondant le visage et la gorge. Je buvais, j’avalais avidement tout ce que je pouvais, m’imaginant en train de lécher le sol du garage pour tout ramasser, comme une chienne qui lape une flaque d’eau. L’idée de la proximité du sexe de ma Maitresse à quelques centimètres de ma bouche mélangé à cette idée entraina une nouvelle érection incontrôlée. Je sentais mon corps ruisseler du liquide dorée que je n’arrivais pas à avaler. Et je voyais Maitresse me tenir en laisse d’une corde improvisée, les membres toujours entravés et qui m’encourageait du fouet pour finir de ramasser le précieux liquide avec la langue. Mon érection redoubla. Le flot se tarissait et j’avalais la dernière goutte encore plus avidement que la première. Quelque part j’étais aux anges. Boire le champagne de ma Maitresse me remplissait de joie, même si un sentiment de honte s’y mélangeait. Et le faire dans cette situation où il m’était impossible de m’y soustraire renforça mon excitation. « Lèche mon sexe et nettoie-le » dit elle soudain, d’un ton encore plus ferme qu’avant. Je ne me fis pas prier cette fois et ma langue s’activa d’autant plus que je sentais son corps venir s’appuyer de plus en plus sur ma bouche. J’avais l’impression qu’elle s’abandonnait petit à petit, s’asseyant presque sur mon visage. C’était absolument magique pour le soumis que j’étais. Je ressentais le plaisir qu’elle prenait à m’imposer cette caresse avec une telle force et en même temps une telle envie de sa part qu’elle aurait pu durer des heures sans que je cherche à m’y soustraire. Ma nuque me faisait souffrir de par les quelques kilos de pression qu’elle subissait, mais je n’avais pas envie que cela s’arrête. Pourtant après plusieurs minutes où ses soupirs se mélangeaient à ma propre extase, elle se releva « ça suffit, ça me parait très bien comme ça ». Elle avait la capacité de s’extraire de son plaisir avec une telle rapidité que j’en étais toujours émerveillé. Dans ces moments, je lui trouvais une force de géant et je lui reconnaissais encore plus son pouvoir de Maitresse.