Cercle de Mylady
La douche de champagne
J’avais entendu le cadenas se refermer sur la chaine qui m’entourait le cou. Je sentis le souffle de ma Maitresse contre mon oreille et la force de ses dents se mêler délicatement à un baiser qu’elle me fit dans le cou, me laissant ainsi sa marque sur la peau. La douceur de ses lèvres me fit encore plus frissonner que la force de ses dents. Je ne la voyais déjà plus depuis de nombreuses minutes du fait du bandeau qu’elle m’avait posé sur les yeux, mais doucement, presque tendrement, elle me dit :
« Tu vas rester ainsi jusqu’à ce que je revienne. Tu pourras méditer et penser à toute l’importance que j’ai pour toi. Quand je reviendrai, tu pourras ainsi me l’expliquer. Et si je suis satisfait de ta réponse, je te libérerai et tu pourras retourner à ton office pour mon service. Sinon, je te laisse là et tu auras encore toute la nuit pour y réfléchir. Passe une bonne journée mon minou ». Le ton plutôt doux, avec une pointe d’ironie dans ces derniers mots, se mélangeait avec la grâce de son sourire qui m’envahissait l’esprit. Il n’était pas question pour moi de lui répondre. D’ailleurs hormis un borborygme, je n’aurais pas pu émettre le moindre son du fait du bâillon boule dont elle avait soigneusement revêtu ma bouche. Certainement pour éteindre ma loquacité habituelle et toute tentative pour l’amadouer.
J’entendis son pas s’éloigner. La porte du garage qui donnait sur la maison se referma et le bruit du moteur de la voiture s’éteignit dans le lointain. Je restai ainsi, à genoux sur le carrelage de son garage, face au mur. La chaine enserrant mon cou, cadenassée à un anneau, était particulièrement courte pour ne me laisser la possibilité de tourner la tête que de quelques centimètres. D’ailleurs dès que j’essayais, je sentais la rugosité de la surface bétonnée qui me faisait face, venir me rappeler ce qui se passait. J’étais là, sans la moindre possibilité de m’échapper, puisqu’elle m’avait en plus soigneusement attaché les mains et les pieds, à me demander ce qu’il m’arrivait. Totalement nu, je sentais la fraicheur du carrelage se répandre dans mon corps. Il faisait déjà très chaud dehors, malgré l’heure peu avancée de la journée (je supposais que c’était encore le matin, mais j’avais l’impression de rapidement perdre la notion du temps du fait de mes sens qui étaient partiellement diminués). Le temps passait. Des idées folles me traversaient, rallumant peu à peu la puissance de mes fantasmes. Maitresse était divine. Elle savait si bien jouer avec eux que j’avais l’impression que son imagination était intarissable. Elle répondait à mes idées de soumission dans la plus belle des dominations, celle guidée par l’amour de deux êtres qui se complétent si bien dans leurs envies respectives. Les pensées continuaient à affluer dans mon esprit quand soudain je me dis « et si elle ne revenait pas ?». Je me voyais là, pendant des jours, attendant, finissant par être affamé, avant de voir un inconnu apparaître devant moi le visage frappé de stupeur.
Je fus soudain pris d’une panique folle. Je cherchais à détacher les liens de mes chevilles, tirant sur les cordes pour les détendre, pour les assouplir. Mais mes mains enchainées et cadenassées dans le dos, m’empêchait
réellement de voir ce que je faisais et ma dextérité habituelle à défaire des liens me manqua du fait de mon affolement. Je sentais ma panique s’accentuer. Soudain, je réussis à reprendre mes
esprits et à me calmer. Pendant les quelques minutes où j’avais perdu mon self control, un long filet de salive avait commencé à s’écouler le long de mes lèvres. Je fus pris d’une véritable honte
quand je m’en aperçus. Qu’allait penser ma Maitresse quand elle reviendrait? J’étais ridicule. Que pouvait elle en penser, alors que j’étais complètement nu et dans l’impossibilité de me
libérer de son fait. Elle allait certainement en sourire, rajoutant à mon humiliation actuelle le plaisir d’un rire expressif. Un peu quelque chose comme : « désormais je contrôle même
ta salive ! ». C’était étonnant comme de simples mots que j’imaginais dans sa bouche pouvaient devenir terriblement excitant. Je sentis mon sexe se durcir. Même lui, lui obéissait comme
s’il ne faisait en sorte plus partie de moi. C’était autant étrange qu’agréablement rassurant et je me surpris à sourire en l’imaginant commenter mon érection. Le temps passait, mais je n’arrivais plus à évaluer depuis combien de temps j’étais ainsi. J’avais l’impression que cela faisait des heures. J’entendais des
voitures passer dans la rue, mais aucune ne s’arrêtait. Sans savoir comment, le vide se faisait peu à peu dans mon esprit, ne laissait de la place qu’à l’image du visage de ma Maitresse et à ses
magnifiques pieds se tendant vers mes lèvres. Je les trouvais tellement gracieux que j’en étais devenu totalement fétichiste. Et la voir se pâmer quand mes lèvres s’en occupaient était pour moi
une des liqueurs les plus enivrantes que je connaissais. Je me souvins d’un moment particulièrement intense où elle m’avait demandé cette caresse dans un club. J’avais fini par m’abandonner
totalement à son plaisir pour oublier où je me trouvais, pour oublier tous ces yeux qui étaient rivés sur moi. Rien que ce souvenir justifiait tout l’amour que je portais à ma
Maitresse.
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Très beau récit de brice autorisé à publier sur mon blog par sa Maîtresse.
Merci à toi DS
Bros bisous
Mylady
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