Cercle de Mylady
J’entendis le clic du cadenas qui s’ouvrait. Je pouvais enfin bouger la tête. Je la tournais à droite à gauche, comme si je voulais en tester l’élasticité et effacer les raideurs qui ont peu à
peu gagner mon cou. Mon esprit vit soudain mon corps libéré de toute entrave. Je crus qu’elle me libérait. Mais son « tu vas tout nettoyer
maintenant » me rappela ce qu’il en était. J’attendais qu’elle me détache pour me mettre à l’ouvrage. De longues secondes s’écoulèrent avant qu’un
« qu’est ce que tu attends ? » claque. Je répondis, faignant d’oublier le travail annoncé de ma langue « je ne peux pas passer la serpillère avec les mains attachées dans le
dos ». Un rire tonitruant me répondit. « La serpillère ? Mais tu as oublié ce que je t’ai dit ! C’est ta langue qui va servir de serpillère ». Je voulu tenter un «je vous
en prie, Maitresse ! Pas cela, c’est trop humiliant ! » qui finit par s’étrangler au fond de ma gorge. « Ah, bon ! C’est comme ça ! Tu ne veux déjà plus obéir,
bouge pas, je vais t’aider ! ». J’entendis son pas s’éloigner. Elle monta les escaliers et quelques instants plus tard, je l’entendis redescendre pour la sentir rapidement évoluer
autour de moi. Le premier coup de martinet me surprit. D’ailleurs mes reins en ont encore le souvenir. « Compte et répète, j’obéis
Maitresse ! Je ramasse tout avec ma langue ». Mon manque de conviction au premier énoncé me valu un nouveau coup de martinet tout aussi puissant que le premier. « Tu te moques de
moi ! Mets-y du cœur ! Je veux entendre ton envie de m’obéir ». Je n’avais pas vraiment envie de la faire. Mais au coup suivant, je me mis à répéter « trois, j’obéis
Maitresse ! Je ramasse tout avec ma langue. » Mes mots étaient encore trop timides. Je le savais. « Comment ça trois ? Recommence à un ! » qu’elle ponctua d’un coup
sur les fesses. Je m’exécutais soudain conscient que je n’y échapperais pas « Un ! j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue ». Les coups tombaient méthodiquement
« deux ! j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue » « trois, j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue ». au neuvième coup, tout aussi appuyé
que les autres, je m’entendis dire « neuf ! j’obéis Maitresse ! je veux tout ramasser avec la langue ». « Et bien voilà, ça progresse ! » je ne sais si c’était
les pensées de tout à l’heure me voyant lécher le sol, mais mon sexe se remit à bander. Dans un éclat de rire, un dixième coup vint m’arracher ma dernière tirade « dix ! j’obéis
Maitresse ! je veux tout ramasser avec ma langue ». Mon ton était sans équivoque. On aurait dit que je n’aspirais qu’à cela. Et je crois bien qu’à cet instant, c’était vrai. Je
ressentais sa victoire au fond de mon ventre.«je vois que tu es motivé en effet. Ca te fait bander de nettoyer ma pisse avec ta langue, sale petite chienne. Allez, au boulot ! » Ma tête
s’inclina jusqu’à ce que je ressente le carrelage contre mon front, soudain humide. Et je me mis à laper. Avidement, comme si je n’avais rien bu depuis des jours. Comme si c’était un élixir de
vie. Elle me dirigeait du bout de la chaîne. Mon érection ne me quitta pas pour autant et je sentis soudain ses doigts se refermer sur mon membre, comme si elle voulait en entretenir la fermeté.
Cette caresse disparut aussi soudainement qu’elle avait commencé. Une tension sur la chaine de mon cou me faisait avancer. Je continuais à laper,
méticuleusement, presque gloutonnement.
« C’est bien ! C’est fini ! Redresse-toi ! » Il y avait un mélange de contentement, de satisfaction et de plaisir dans ces derniers mots.
Elle m’enleva le bandeau. La lumière pourtant blafarde du garage m’aveugla. Mon premier réflexe fut de fermer les yeux et de les rouvrir tout doucement. Elle m’apparut progressivement, dans toute la lumière qu’elle était, dans la myriade de couleurs qui envahissait mes perceptions. Qu’elle était belle ! Je ne trouvais pas de mots pour qualifier la magnificence qui l’habitait à mes yeux. Son charisme m’éblouissait encore plus qu’au premier jour et je m’enivrais de la beauté de ses formes. Elle était tout bonnement extraordinaire ! Une femme extraordinaire ! Je ne sais pas comment, mais elle dut ressentir mon émerveillement. Nous nous regardâmes pendant de très longues secondes et je crois pouvoir dire qu’une satisfaction réciproque pouvait se lire dans notre expression muette. Le silence fut plein de sens. Elle, femme définitivement victorieuse de cet homme dévoué à jamais, lui voulant d’une vie à ses pieds et chanter sa divinité. Même si ça lui coûtait un quelconque inconfort. Surtout si ça lui coûtait cela ! Je voulu embrasser ses pieds. Elle me repoussa.
« Va te laver d’abord ! Tu pues ! ». C’était la dernière humiliation qu’elle m’imposait. Elle était fabuleuse dans cette tenue. Car c’était ses actions qui m’avaient mis dans cet état. Et elle faisait comme si je n’en étais que le seul responsable. La magie de cette humiliation me fit baisser la tête. Toujours à quatre pattes, je me retournais et disparu par la porte. Je sentais son regard sur moi. Je n’avais même pas songé à me relever.
J’étais éreinté, mais je me lavais en imaginant d’innombrables situations où elle manifestait toute sa puissance de Maitresse. Je sortis de la salle de douche, sentant la fraicheur sur mon corps parfumé. Elle m’appela. Je la rejoignis prestement et me jetais à ses pieds pour enfin les embrasser. Elle me caressa les cheveux, comme on caresse parfois le poil de son animal de compagnie, avec une tendresse qui fait briller ses yeux d’amour. Je me mis à pleurer. C’était des larmes de remerciements. C’était de larmes de plaisir et de joie. C’était des larmes pour la beauté de son cœur. J’étais déjà avide de la prochaine fois, de son prochain jeu. Elle me regardait. Je sentais en elle à la fois un sentiment amoureux et une certaine admiration, du moins je croyais. Elle attendait. Mon « merci Maitresse » sembla ponctuer toutes ces heures qui venaient de s’écouler, comme si elle n’avait attendu que cela. Son sourire tendre m’enveloppa. Elle m’embrassa. C’est ma Maitresse.
Ses divins pieds enfilèrent des escarpins et à genoux devant eux, j’en accrochai la bride avant de leur donner un nouveau baiser amoureux. Je me relevai pour l’aider à enfiler son manteau et nous sortîmes diner, pleins de nos pensées merveilleuses et personnelles pour nous accompagner. Mais une seule pensée nous guiderait désormais : la beauté de l’autre et tout ce que nous avions encore à découvrir dans le partage de nos êtres.
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