Mercredi 24 octobre 3 24 /10 /Oct 17:28

 

Pour continuer, et amorcer le jeu de rôle suggéré par Mylady...

 

PREMIER HOMMAGE III



Parcourir les rues d'une ville inconnue, accompagnant une Inconnue, "équipée" comme je le suis, n'a rien d'une banale promenade.

Elle se marche vivement trois pas devant moi, et me fait porter en plus du mien le sac qu'Elle avait apporté à la gare.

Profitant qu'Elle ne pouvait me voir, j'ai secoué cette pesante serviette de cuir rouge, et le cliquetis que j'entends semble révéler à mon esprit vagabond les objets métalliques qui peuvent s'y trouver. En un instant, j'entrevois ce que je ne devais entrevoir, et la situation qui pourra être la mienne quand, je le crains, je serai tantôt menotté devant Elle. La violence ou l'imminence de l'image qui se précipite en moi me fais tellement frémir que je ne vois pas qu'Elle s'est arrêtée au pied d'un immeuble bourgeois, et je manque de peu de la bousculer.

La porte s'ouvre sans que j'ai vu si Elle avait Elle-même ouvert la porte, ou si on Lui avait ouvert, comme la panique dans laquelle je me trouve me le fait craindre un instant.

Nous entrons. Suée froide. Il fait sombre. D'habitude, je sais qu'en La suivant, mon regard se serait volontiers accroché à Ses jambes gainées de bas qui me précèdent, mais l'appréhension qui me saisit m'en empêche, et je ne trouve la force que de monter péniblement les marches, les yeux au sol, jusqu'au premier étage où Elle me fait arrêter en retrait.

Une plaque en bronze annonce Dominique D. Psychologue.

Elle pousse la porte, et nous nous retrouvons bien vite dans une petite salle d'attente surchauffée, seulement peuplée de chaises vides. De lourds rideaux de velours obstruent et obscurcissent le lieu, ce qui n'est pas sans me rassurer un peu, mais ce sentiment fugace est vite dissipé quand arrivés en son milieu, Madame m'ordonne de me déshabiller.

Je n'ai pas le temps de me demander si nous sommes dans Son cabinet, si on Lui a prêter pour qu'Elle y joue... Ou plutôt... s'y joue de moi, si... Elle me rappelle à l'ordre, et plus sèchement, répète:

"Déshabille toi, désiré!"

je pose donc les deux sacs, et me déshabille. Madame semble autant amusée par ma gaucherie que satisfaite de ma diligence et de mon obéissance.

j'enlève mes chaussures, puis mes vêtements en terminant, stupide pudeur, par mon pantalon qui découvre mon pauvre sexe, et mes fesses "habitées". Le silence est pesant, comme Son regard qui glisse sur moi, si inquisiteur que je le sens me parcourir en même temps que des frissons... Une veste, un Tee shirt, des chaussettes et un jean. Le rempart de ma pudeur est tombé, épargné à Ses pieds. je n'ai nullement résisté, malgré mon émoi, et me retrouve penaud, devant Elle... Ne sachant que faire ensuite, mais voulant bien faire, je mets presque par instinct mes deux mains sur une tête que je maintiens baissée.

Et La voilà qui s'avance et qui tourne autour de moi. Elle semble apprécier cet instant, car Elle peut déjà juger de Sa toute puissance sur moi car Elle sait la force du sentiment qui m'habite. La Honte: celle d'avoir voulu ce moment, celle de l'avoir rêvé, celle de l'avoir suivi, de m’être mis dans cette situation, mais aussi honte de mon corps frêle, honte de mon sexe que les circonstances font presque disparaître. Elle ne peut l'ignorer. Ce morceau de viande tout ratatiné par l'appréhension me fait honte. Elle s'en saisit doucement, comme si Elle y trouvait un complice, l'enserre entre ses doigts, et me glisse à l'oreille: "quelle mignonne petite chose!" Mon regard se perd sur le tapis, pendant qu'Elle continue Sa ronde. Elle porte une main à mes fesses, comme pour y apprécier la rondeur et la fermeté, puis, me tenant toujours par la queue, Elle tapote l'intérieur de mes cuisses pour que je les écarte, et dès que je me suis exécuté avec un zèle dont je n'aurais pas cru être capable, me retire brutalement le plug qu'Elle m'avait fait mettre. je sens l'humidité de mon anus, et j'ai peur que les jambes si ostensiblement écartées, il n'en perle quelque infamante substance.

Humiliation.

Elle me tire les cheveux vers l'arrière pour m'obliger à La regarder et Ses yeux dans les miens, Sa bouche devant la mienne mais pourtant inaccessible, me souffle:

"Je sais ce que tu as en tête, mignonne petite chose: tu te dis que tu es nu"

j'acquiesce d'un simple mouvement de tête... mais j'aurais pu le hurler.

je suis nu.

Putain; que je suis nu!

je n'avais jamais été nu!

Pas comme ça.

Seul, offert et nu...

Elle me regarda un moment ainsi, eut un léger rire, puis les choses prirent un tout autre rythme.

Elle me saisit par l'oreille, me tira jusqu'à un impressionnant radiateur devant lequel je fis face, puis m'y poussa, m'y écrasa presque, et avant que je puisse comprendre comment Elle avait fait pour sortir de son sac ce qu'Elle y avait mis, Elle me banda les yeux, me menotta les mains derrière le dos et tout en me maintenant contre la fonte brûlante, me posa ce que je compris être des bracelets de chevilles en cuir, avant qu'Elle ne referme sur mon cou un solide et large collier.

Portant tout son poids sur moi, Elle me fit cambrer à Sa convenance, puis, les jambes à nouveau impudiquement écartées, les cuisses et le sexe sur ce presque grill, Elle me réintroduit sans ménagement le plug dont j'avais été, durant si peu de temps, libéré.

En un mouvement, Elle me fit tomber à terre, m'obligea à me mettre à genoux face à Elle en s'aidant de la laisse qu'Elle avait fixé à mon collier.

Elle questionna:

"Et maintenant, qu'as tu en tête, désiré?"

L'action avait été si promptement menée que j'en avais le souffle presque coupé. je tentais de savoir ce que Ma Dame voulait entendre, et osais:

"je suis à Vos pieds, Madame"

Elle souleva ma tête en me prenant par le menton.

"Rien d'autre?"

je n'ai pas eu le temps de rassembler mes esprits pour tenter autre chose qu'Elle poursuivait déjà, imitant ma faible voix: "Maintenant, je suis nu, Madame".

Et je répétai, certain de Sa raison:

"Maintenant, je suis nu, Madame".

Et je m'en convaincs encore plus quand dans la minute suivante, Elle ajouta:

"tu n'as pas été fort causant, désiré, aussi ai-je décidé de t'emmener chez un professionnel, pour tout savoir de toi. je te laisse un moment réfléchir à ce que tu pourras lui dire".

La porte se referme sur mon angoisse grandissante. me voilà livré à un tiers, comme j'en avais eu peur, mais comme j'en avais écarté la possibilité, jugeant que Madame ne m'imposerait une telle chose. Un tiers, qui me verrait ainsi. Un tiers, ce docteur, peut être même un homme, qui va lire en mon âme comme si j'étais transparent...

je me recroqueville sur moi, tombe sur le côté. Aveugle. Attaché. Humilié. Nu.

Tellement nu.

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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