Mardi 2 juin 2 02 /06 /Juin 18:37



MARQUES

 

 

La pièce est vaste, elle a été créée dans une ancienne grange, dont le poutrage a été conservé, ainsi que quelques piliers en bois dont l’utilité n’a pas échappé à la personne qui rénovait la maison. Une belle cheminée occupe une partie d’un mur, un grand feu de bois y est allumé, qui lance des lueurs dans la semi obscurité des lieux.

 

Face à la cheminé, un homme est attaché à un pilier, nu, les bras levés fixés à des anneaux pendants d’une poutre, une chaîne passe autour de sa taille pour mieux l’immobiliser. Des pinces sont posées sur ses tétons, son regard est fixé sur les flammes et sur un détail de ce feu.. des tiges métalliques sont enfouies dans les braises rougeoyantes. Il sait ce qu’il y a à l’extrémité de ces tiges et l’utilisation qui va en être faite tout à l’heure.

 

Soudain des claquements de talons sur le carrelage lui font tourner la tête. Une femme vient de faire son entrée dans la pièce. Grande, blonde, altière, elle est vêtue d’une guêpière rouge et de bottes à très hauts talons. L’homme frissonne en la voyant, il semble se tasser dans ses liens, l’heure est-elle venue ?

 

-        comment va mon soumis ? demande-t-elle avec un sourire ironique.

-        Bien Maîtresse, dit-il, mais sa voix tremblante dément ces paroles.

 

Elle se saisit  des pinces des tétons et tire dessus jusqu’à ce que l’homme gémisse, puis les enlève sans douceur, le visage du soumis se tord dans une grimace de douleur, prenant les pointes aplaties entre ses doigts elles les masse et les pince pour faire circuler le sang puis repose immédiatement les pinces dans l’autre sens.  Il ne peut retenir une nouvelle plainte.

 

-        je ne te les laisserai qu’un quart d’heure cette fois, et ensuite ce sera le grand moment pour toi. Es-tu prêt ? il est encore temps de dire « non » . Je te laisserai partir…. Pour toujours .. !

-        Je suis prêt Maîtresse, je veux être à vous, vous le savez bien, et cet instant sera celui de mon appartenance définitive. Mais je dois reconnaître que j’ai peur. Je vous offre cette peur et cette souffrance librement consentie.

-        C’est parfait, je n’en attendais pas moins de toi. Je reviens tout à l’heure.  Prépares toi !

 

Les minutes s’égrènent, passant à la fois trop vite et trop lentement, il ne sait plus, la peur lui tord l’estomac. Pourra-t-il résister à la douleur sans faiblir ? Dans quelques minutes Sa Maîtresse va le marquer de son initiale, une grande marque sur la fesse, et une petite sur le pubis, juste au dessus du sexe. C’est surtout celle là qui le terrorise, et l’excite aussi d’ailleurs, rien que l’évocation a fait dresser sa verge, elle sera sans doute moins vaillante tout à l’heure se dit-il. Son regard est attiré par les flammes qui chauffent les instruments de son supplice. Sa Maîtresse l’a placé là exprès bien sur, afin qu’il puisse suivre le passage du noir au rouge du métal.

 

Il perçoit au loin le bruit des pas qui annonce le retour de son bourreau. Faut-il qu’il l’aime pour accepter cette ultime preuve de sa dépendance, de son don total à celle qui l’a subjugué, a fait de lui son esclave, il donnerait sa vie pour elle, il peut bien accepter un moment de douleur extrême.

 

La voici devant lui, son terrible regard plonge dans le sien, s’adoucit en lisant la peur qui l’habite. Elle lui enlève les pinces et lui glisse dans l’oreille :

 

-        Un mauvais moment à passer, mais ensuite tu seras mien… pour toujours !

-        OUI Maîtresse, je suis à vous, et je vous livre mon corps, mon cœur et mon âme, pour toujours !

 

Elle enfile un gant isolant, et se saisit de la plus grande tige, le fer est d’un rouge ardent, tous deux échangent un long regard où passent amour, confiance et peur pour tous les 2. Elle raffermit sa main un peu tremblante et passe derrière le supplicié qui se raidit dans l’attente du contact du fer. La douleur est atroce, il a l’impression que son cœur va s’arrêter de battre. Un long hululement lui échappe, pendant qu’il entend sa chair grésiller.

Elle lui applique immédiatement une pommade sur la plaie, qui le soulage un peu.  Il émerge lentement du vide dans lequel il s’était senti couler, et se redresse. Le plus dur reste à faire pense-t-il, avec terreur, pendant qu’elle pose un pansement sur sa fesse.

 

Elle revient plonger à nouveau dans ses yeux, elle y voit la douleur mais aussi une détermination sans faille. Elle est fière de lui, même si elle ne le lui dit pas encore. Il ne faut pas le déconcentrer.

 

Se retournant vers la cheminée elle se saisit de l’autre marque, beaucoup plus petite celle là, il se contracte, l’angoisse l’envahit, il a tellement envie de crier « stop » mais il a fait une si grande part du chemin, il doit assumer cette douleur et lui montrer qu’il peut tout surmonter pour elle. Elle approche, il se recule autant qu’il peut, son dos se colle au pilier il sent le bois meurtrir sa colonne vertébrale. Il tremble de tout son être. La chaleur arrive vers son bas ventre, l’effleure à peine une seconde, mais cette fois il ne peut retenir un rugissement de souffrance, il voudrait pouvoir se rouler au sol, cacher son mal en se mettant en boule. Elle rejette l’instrument devant la cheminée, le prend dans ses bras et l’embrasse tendrement, un long baiser qui lui met du baume au cœur, elle peut enfin lui murmurer, en le détachant :

 

-        voilà c’est fini, tu es à moi, et je suis fière de toi.


****************************************************
Merci chère amie pour ce magnifique récit et toutes mes félicitations pour votre belle imagination.


Mylady 

 

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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