Mardi 7 septembre 2 07 /09 /Sep 10:26

écrivains

 

Pour remercier nos visiteurs qui ont fait que nous soyons au top des blogs « over-blog », je vais publier mon deuxième manuscrit.

Je vous souhaite bonne lecture en vous signalant que le récit est fictif et protégé en droit d’auteur.

Mon pseudonyme d’écrivaine étant « Liane Letailleur »

 

Si un éditeur est interessé, n’hésitez pas de me contacter.

 

DEUXIEME CHAPITRE

 

Le scandale

 

 

Stéphane est heureux de retrouver son épouse, il remercie Anne de sa bienveillance à propos du bébé et lui présente les comptes. Satisfaite, elle le félicite mais William lui apprend que deux autres disparitions ont été signalées. Deux jumelles polonaises, qui avaient travaillé chez un des amis du couple. Le retour de Lady Anne lui ayant été signalé, ce dernier s’empresse de lui rendre visite.

-        William et Charles m’ont conseillé de m’adresser à toi, Anne. Te rends-tu compte de ma responsabilité ?

-        Je te comprends, Edmond. Tu as bien fait de prévenir William, il a immédiatement informé la préfecture, le scandale doit être évité. Comment est-ce arrivé ?

-        Les parents des jumelles m’ont appelé, les vendanges étaient terminées, ils s’inquiétaient de leur absence et pensaient que je les avais gardées pour des tâches supplémentaires. Elles étaient présentes jusqu’au dernier jour et sont parties comme les autres, ravies de leur séjour et du salaire. Pourrais-tu interroger discrètement les saisonniers, je te laisse leurs coordonnées.

-        Volontiers, Edmond, mais en premier lieu je veux plus de précisions, j’appelle Monsieur le Préfet. Je te tiens au courant.

-        Je te remercie Anne, tu m’enlèves un poids. Ton bébé se porte bien ? Je ne voudrais pas te fatiguer avec mes problèmes.

-        Ne t’inquiète pas, il se porte comme un charme, il gigote avec vigueur.

 

Le Préfet reçoit Anne avec complaisance, heureux de pouvoir compter encore une fois sur elle. Ils décident de s’appeler par leurs prénoms, ils ont besoin l’un de l’autre, une amitié s’instaure. L’affaire est grave, le monde viticole est menacé, Maxime tient à la discrétion et propose de se rendre régulièrement au château pour éviter les déplacements de sa nouvelle amie. Le fait de la voir trop souvent à la Préfecture pourrait entraîner des suspicions erronées.

-        Ne faites aucun commentaire auprès des saisonniers, Anne, il faudrait trouver un moyen de les interroger sans qu’ils puissent en saisir la véritable raison.

-        Je leur dirai que notre ami Edmond nous a conseillé les jumelles pour l’année suivante, qu’en pensez-vous Maxime ?

-        Bonne idée ! Que vous prenez des renseignements avant de les engager ! Je vous fais confiance, vous saurez les mettre à l’aise.

 

Ce qui est le cas, les langues se délient, tantôt se répandant en louanges amicales, tantôt laissant paraître une certaine jalousie. Les jumelles sont très belles, blondes comme les blés, elles adoraient sortir et danser, rentraient tard la nuit, très actives malgré cela, Anne n’aura rien à craindre. Elles comprennent la langue allemande mais la parlent difficilement, un seul détail est à retenir : Les jumelles se réjouissaient de visiter la « Volerie des Aigles » avec un ami avant de quitter la région.

 

Près du Haut-Koenigsbourg et de la route des vins, se dressent les ruines du château médiéval de Kintzheim, en haut d’une colline de sapins noirs. On peut y voir évoluer au-dessus des vieux murs moussus, de grandes ailes sombres. La volerie donne à ses visiteurs l’occasion unique de pouvoir admirer en plein ciel ou à quelques centimètres des spectateurs, les plus beaux rapaces de la terre. Les aigles et condors naissent dans le centre de reproduction et sont dressés pour leurs démonstrations. Ils sont en vol libre et reviennent toujours à leur gîte. Les visiteurs sont sensibilisés à une protection efficace des rapaces.

Les spectacles permettent d'observer d'impressionnantes évolutions de rapaces en vols libres. Des milans, aigles et faucons effectuent divers piqués à grande vitesse. Des faucons travaillent au leurre. Des vautours survolent les têtes du public ébahi. Un condor des Andes marche sur les genoux des jeunes spectateurs. Un aigle pêcheur est présenté en action de pêche dans un petit bassin situé au milieu de l'aire de présentation qui se situe dans la cour du château.

Anne se demande qui serait cet ami et si les autres jeunes filles disparues ont également été invitées à visiter d’autres parcs animaliers de la région. La montagne des singes et le parc des cigognes sont des particularités attrayantes et se situent à quelques kilomètres l’une de l’autre.

-        Maxime, ce serait peut être une piste importante. Ce détail a certainement échappé aux autres saisonniers, car au fond, il est normal, pour des personnes venant d’autres régions françaises et étrangères, de visiter les sites alsaciens

-        Le Procureur est avisé de ces disparitions inquiétantes, l’enquête judiciaire est en cours, les autorités compétentes sont alertées, une cellule spéciale est ouverte, tous les dispositifs sont en place, je fais uniquement le relais avec vos renseignements.

-        Je pense qu’il faudrait les informer de cette nouvelle recherche, Maxime.

-        Certes, Anne, mais comment pourrions-nous trouver cet homme parmi les milliers de visiteurs.

-        Les jumelles ne sont certainement pas passées inaperçues, il suffirait d’un employé observateur ou une caissière. De mon côté je recontacte nos ouvriers de l’an passé, surtout le jeune breton qui semble avoir souvent parlé avec Olga.

-        Votre ténacité m’incite à suivre votre exemple, ma chère Anne. Cependant nous avons un problème, la saison est terminée, les permanents ne sont plus les mêmes.

-        Alors comptons sur le facteur chance, Maxime !

-        Rien de plus simple aux yeux de ma chère Lady Anne !

 

Maxime est bel homme, la quarantaine, ses brillantes études l’ont amené à ce poste honorable. Son épouse Claire, est une jeune femme effacée, issue d’une famille de magistrats. Son grand malheur est celui de ne pouvoir enfanter, sa stérilité pèse sur le couple. Anne compatit à sa douleur mais n’arrive pas à nouer une amitié avec elle. Claire est distante, certainement jalouse de la savoir enceinte et de constater le rapprochement qui se dessine entre son époux et elle. Maxime doit vanter l’énergie de sa nouvelle amie, ses nombreuses relations, l’amour de ses proches et le respect des habitants de la région.

 

Le pressentiment d’Anne est à nouveau justifié. D’après les renseignements pris auprès de Loïc et Charles, Olga et Nathalie ont effectivement envisagé l’agréable perspective de visiter les parcs animaliers avec un ami. Mais ni l’un, ni l’autre ne peuvent donner de détails concernant ce mystérieux inconnu. D’après Maxime, pour le moment aucun employé de la volerie n’a remarqué la présence des jumelles. L’investigation auprès des autres permanents, exerçant leurs fonctions à la date concernée, suit son cours.

-        J’ai eu un appel de mon cousin Rolf, ma chérie, il paraît que tu as réussi un exploit.

-        J’ai oublié de t’en parler, William, cela me semblait naturel. Tante Helga était en train de détruire toute la famille.

-        Je ne comprenais pas la raison de son appel, ils ont acheté une belle propriété située à quelques kilomètres de l’exploitation. Rolf a exprimé sa joie et je dois te transmettre leurs remerciements.

-        Je suis vraiment heureuse, Sabrina mérite de l’être également. Elle aime son époux et son attirance envers oncle Dieter ne me plaisait qu’à moitié.

-        Pourrais-tu me raconter cette histoire, petite cachottière ?

 

Anne lui confie les problèmes et les discussions qu’elle avait eu avec la famille durant son séjour en Autriche. William est sidéré de l’emprise exercée par son épouse sur sa chipie de tante, il la félicite tendrement. Depuis qu’il a appris son état, William redouble d’attentions envers Anne, il la comble de cadeaux, allant des fleurs aux bijoux, mais ses effusions se font rares. Comme tous les hommes, il a peur de perturber sa grossesse, malgré les explications contraires de son épouse. Se montrant câline et sensuelle, elle tient à le persuader de son erreur, sa libido les entraîne au firmament du plaisir. William se laisse emporter malgré ses réticences, l’amour est  le plus fort, mais sa conviction le retient de jour en jour davantage..

En revenant de sa visite en clinique obstétricale, Anne s’empresse de passer à l’exploitation pour annoncer la surprise à William et à ses beaux-parents.

-        Ce sont des jumeaux, William !

-        Dieu du ciel, Anne ! Que fais-tu là, tu devrais te reposer !

-        C’est tout ce que tu as à me dire ?

-        Pardonne-moi, ma chérie ! Je n’arrive pas à exprimer ma joie.

-        Embrasse-moi !

-        Viens ! Entrons dans la maison, maman te fera un thé, ensuite je te reconduis chez nous, je ne veux plus que tu prennes la voiture !

-        Tu exagères, William ! Je ne suis pas malade, simplement enceinte comme des millions de femmes.

-        Quand bien même, tu es la mienne et je suis responsable de ton état. Des jumeaux en plus, je suis mort de peur, Anne !

-        Je comprends parfaitement ton attitude, mon pauvre amour ! Je te promets d’être raisonnable.

 

Emilie et Herbert sont fiers et heureux, ils s’empressent de cajoler leur belle-fille et de rassurer leur fils. Celui-ci ne peut se contrôler, il insiste pour ramener Anne au château en lui demandant de se reposer devant le feu de cheminée du salon. Il se hâte de chercher Rose en lui signifiant de ne plus quitter sa patronne.

-        Ce sont des jumeaux, Rose ! William n’arrive pas à comprendre que ce n’est pas une catastrophe, il ne faut pas lui en vouloir.

-        Bien au contraire, Lady Anne. Il a entièrement raison, vous auriez du consulter auparavant, je vous trouvais bien ronde.

-        Je ne vais tout de même pas rester alitée jusqu’à l’accouchement ! Le professeur m’a précisé que je suis en pleine forme et que l’air me fera le plus grand bien ainsi qu’aux bébés.

-        Je pense que vous ne voulez toujours pas savoir leur sexe ? Stéphane a insisté pour moi, ce sera une fille.

-        Non, je ne sais toujours pas, mais je suis heureuse pour toi, Rose. Il ne faudrait pas que j’accouche de deux garçons ils pourraient se disputer la main de votre fille.

-        Vous êtes incroyable de malice, Lady Anne ! Votre humour est sans égal, je vous adore !

-        Tu ne me quitteras jamais Rose ? J’ai besoin de toi et Stéphane m’est devenu indispensable.

-        Je vous le promets, Lady Anne ! Je me porte garante pour Stéphane, nous sommes tellement heureux parmi vous, votre famille et vos amis. On nous envie d’habiter au château, nos parents en sont fiers.

-        Vous pouvez disposer de toute l’aile, recevoir vos parents et amis. Avoir d’autres enfants aussi, vous avez suffisamment de pièces.

-        Vous êtes si bonne avec nous, Lady Anne, comment pourrions-nous vous quitter ?

-        Je suis heureuse, Rose ! J’imagine déjà les cris, les pleurs, les jeux et les joies de nos enfants. Tu seras très occupée ma pauvre amie ! Ne m’appelles plus Lady !

-        Pour mon immense bonheur, Anne.

 

Les fêtes de fin d’année restent intimes, William ne tient pas à fatiguer Anne avec les invités habituels, ce que ceux-ci comprennent aisément. Rolf et Sabrina sont heureux, ils ont enfin une petite fille après leurs trois garçons. Ils l’ont appelée Anne et demandent à leur bienfaitrice d’être sa marraine, ce qu’elle accepte avec joie en leur conseillant toutefois d’attendre son accouchement pour célébrer le baptême du bébé.

Maxime se rend régulièrement au château afin d’informer Anne de l’évolution des recherches.

-        Vous êtes resplendissante, Anne ! Votre grossesse vous rend encore plus belle et féminine.

-        Je vous remercie, Maxime, pourtant j’avoue être impatiente d’accoucher. Je n’aime pas rester inactive ! Quelles sont les dernières nouvelles ?

-        J’ai le plaisir de vous annoncer que vous aviez raison, les jumelles ne sont pas passées inaperçue. La caissière a été retrouvée, elle a formellement reconnu les jeunes filles sur la photo.

-        Ne me tenez pas en haleine, mon ami ! Se souvient-elle d’un homme qui les a accompagnées ?

-        Oui, Anne ! Elle avait  pensé que ce pouvait être leur père et qu’ils étaient allemands.

-        Leur père ? Allemands ?

-        Elle les a entendus parler en allemand, l’homme est d’un certain âge, la cinquantaine d’après son observation. Il est évident qu’elle n’a pu préciser le jour de leur visite, toujours est-il qu’elle était de permanence à cette époque.

-        Mais ce n’est pas leur père ?

-        Bien sûr que non, Anne ! Celui-ci n’a pas quitté la Pologne. Ce n’est que la déduction de cette brave dame. Nous n’avons pas insisté.

-        Elle n’a pas pu donner d’autres renseignements ? La voiture peut être ?

-        C’est impossible, le parking est éloigné de la caisse. Mais nous cherchons encore les gardiens.

-        Bonne initiative, Maxime.

-        Vous me l’auriez rappelé, Anne, je n’en doute pas un seul instant.

 

Malgré toute la discrétion des enquêteurs, les rumeurs ne peuvent être évitées. Les visites de Maxime au château, les amis viticulteurs concernés, les saisonniers interrogés propagent des ragots. Anne conseille à William de convoquer ses ouvriers au château, elle rassemblera également le personnel. Un buffet campagnard leur est offert avant l’intervention de la « châtelaine » Celle-ci, tout en rondeur affiche une plénitude et un épanouissement qui font l’admiration des convives. Emilie et Herbert sont présents, ils tenaient à manifester leur approbation quant à l’action de leur belle-fille. William, toujours aussi anxieux, a cependant accepté la nécessité d’éclaircir la situation en faisant confiance à son épouse.

-        Nous sommes convaincus que vous êtes conscients des fugues de ces jeunes filles. Par conscience professionnelle et civisme, nous étions obligés de prévenir Monsieur le Préfet ainsi que les autorités concernées. Vous n’ignorez pas que Monsieur le Préfet et son épouse sont des amis très proches. Je sais également que vous faites tout votre possible pour les recevoir. Au nom de mon époux, mes beaux-parents et de moi-même, je tiens à vous remercier et vous féliciter de votre efficacité dans les tâches propres à vos fonctions. Vous pouvez toujours compter sur moi et ma discrétion si vous rencontrez des problèmes, vous pouvez en parler autour de vous. Néanmoins, avant de propager des informations erronées, je vous conseille vivement de venir m’en rendre compte. Rien n’est plus désagréable que d’entendre des allégations plus ou moins mensongères, je présume que vous avez la même aversion. Je ne veux plus de cancans, je sanctionnerai les récidivistes ! Avez-vous des questions ?

-        Qu’est-il advenu de ces jeunes filles, Lady Anne ?

-        Vous savez qu’elles sont étrangères, la France est le paradis pour elles. La plus petite maison est plus grande que notre château à leurs yeux. Un arpent de terre est un Eden et un super marché remplace un millier de boutiques de leurs pays. Si elles sont heureuses, tant mieux pour elles !

-        Que vouliez-vous dire en nous proposant votre aide, Lady Anne ?

-        Que je serais votre médiatrice pour tous vos problèmes ! Qu’ils soient administratifs ou juridiques ou familiaux, je me tiens à votre disposition pour essayer de les résoudre.

-        Lady Anne, nous vous sommes reconnaissants de vos bontés et vous souhaitons de magnifiques bébés. Nous sommes entièrement de votre avis et ne manquerons pas de veiller ou de remettre en place les personnes médisantes.

-        Il n’existe rien de plus beau au monde, qu’une parfaite entente. Je suis ravie de votre complaisance et je vous fais entière confiance. Permettez-moi de me retirer, je sens que mes petits monstres veulent se reposer. Nous vous invitons tous à leurs baptêmes !

 

William enlace son épouse sous les applaudissements des convives et l’embrasse tendrement. Rose et Emilie s’empressent d’accompagner Anne dans ses appartements. Belle-maman s’inquiète de la pâleur de sa belle-fille.

-        Anne, il faut prévenir ton professeur, ton intervention t’a terriblement fatiguée.

-        Je pense qu’il s’agit simplement de l’impatience des bébés, Emilie.

-        Je vais appeler William !

 

Son époux est affolé, l’ambulance arrive et conduit Anne à la clinique. Le professeur l’attend pour l’ausculter.

-        C’est normal, Anne ! Les jumeaux arrivent rarement à terme, ne vous inquiétez pas.

-        Je n’ai aucune crainte, vous devriez rassurer William, il lui faut un calmant. Je ne pense pas qu’il soit en état d’assister à l’accouchement, le pauvre !

-        L’infirmière s’occupera de lui, concentrez-vous sur vos bébés, ne pensez à personne d’autre !

-        Nous n’avons même pas choisi les prénoms ! Si l’un d’eux est un garçon, le seul qui me vient à l’esprit sera Philippe, comme vous, cher ami.

-        Vous êtes incroyable Anne, mais si cela vous plaisir, j’en suis ravi. Et si vous avez une fille ?

-        Elisabeth !

 

Anne met au monde deux magnifiques bébés, un garçon et une fille, Philippe et Elisabeth. Elle a pensé à sa maman qui serait fière de serrer sa petite-fille dans ses bras ainsi que son petit-fils. William tenait à assister mais n’a vu que la naissance de Philippe, le pauvre s’est évanoui avant l’arrivée d’Elisabeth.

La plus belle chambre de la clinique est emplie de joie, de pleurs et de cris. Anne, ses deux bébés dans les bras, est souriante et en pleine forme. William l’observe, ahuri.

-        Je me sens vraiment ridicule par rapport à toi, ma chérie. Tu accouches de deux enfants et moi je te fais faux bond.

-        C’est le résultat de tes mois d’anxiété, William. Il était temps que tu sois soulagé !

-        Je ne peux que te remercier de l’immense bonheur que tu m’apportes, mon amour. Tu es merveilleuse, nos enfants sont superbes, je t’aime !

-        Le choix des prénoms te satisfait, William ? Ce fut spontané, je n’ai pas réfléchi.

-        Entièrement, Anne ! Surtout celui de ta maman, mais Philippe me plait également.

-        Reste le choix du parrain et de la marraine, qui proposes-tu ? Il en faudrait quatre.

-        Que penses-tu de Maxime et Rose pour l’un, Stéphane et Sabrina pour l’autre ?

-        L’épouse de Maxime va être vexée, William.

-        Elle comprendra que Rose le mérite, sinon tant pis pour elle. Je ne la porte pas vraiment dans mon cœur.

-        Cette démarche te revient, je te laisse cette charge.

 

Maxime ne se soucie pas de son épouse et accepte avec joie d’avoir Philippe comme filleul, Rose est émue et fière ainsi que Stéphane et Sabrina. Anne tenait à avoir ses bébés à proximité et avait préparé leur nursery dans l’aile centrale. L’enfant de Rose aura sa propre chambre dans l’aile de ses parents mais partagera celles des jumeaux durant les journées. Emilie passe les nuits des premiers mois au château, elle tient à soulager sa belle-fille et Rose qui arrive elle-même bientôt à terme.

William et Anne se rendent en Autriche pour assister au baptême de la petite Anne. La famille de la petite est heureuse dans leur nouvelle propriété, tante Helga est transformée et très attentionnée envers sa belle-fille. Leur devoir accompli, le jeune couple ne tarde pas à retrouver leurs bébés et leurs activités en invitant toute la famille autrichienne à partager les mêmes festivités prévues en été après la naissance de l’enfant de Rose.

Les jumeaux sont adorables, ils passent leurs nuits sans se réveiller, cependant Emile prétexte l’attente de la naissance du bébé de Rose pour prolonger son séjour.

-        Emilie, les jumeaux sont sages, vous ne devriez pas laisser Herbert seul plus longtemps.

-        Il ne s’en plaint pas, je t’assure, Anne ! De toutes façons, je ne lui manque pas.

-        Que voulez-vous dire par-là ?

-        Il n’est plus le même depuis quelques temps, il se renferme. Sa retraite doit lui peser énormément car William le sollicite de moins en moins. Son seul refuge est sa parcelle de vignes.

-        Comme son frère Dieter ! Comment pourrions-nous l’aider à votre avis ?

-        Nous envisagions de voyager, mais il est casanier, peut être arriverais-tu à le convaincre, Anne !

-        Comme Helga et Dieter habitent seuls maintenant, ce serait l’occasion d’aller faire un séjour chez eux. Qu’en pensez vous Emilie ?

-        J’en serais ravie, j’aime énormément leur pays. Tu peux lui en parler ?

-        Je vous le promets, Emilie, vous méritez d’être heureux tous les deux.

 

Ne tenant pas à brusquer son beau-père, Anne attendra l’occasion de la visite des cousins autrichiens. Rose accouche enfin d’une ravissante petite fille qu’ils prénomment Stéphanie. Le papa est fier comme Artaban, il profite de son congé parental pour courir les boutiques spécialisées et passe le reste des journées à la clinique. La chambre de la petite est remplie de peluches et d’accessoires en tout genre. Rose resplendit de santé et l’enfant est adorable.

Ce n’est pas une surprise pour William et Anne lorsqu’ils sont sollicités pour être parrain et marraine. L’avantage sera de réduire le nombre d’invités pour la cérémonie du baptême.

 

La fête bat son plein, le soleil d’été a permis un magnifique buffet dans le parc. Comme convenu, les ouvriers et le personnel sont de la partie ainsi que les amis viticulteurs, les notoriétés de la région, Maxime et Claire et, naturellement, les familles de Stéphane et de Rose, et bien entendu les parents de William et les cousins d’Autriche avec enfants et parents. Anne trouve enfin un moment de retrouver ces derniers réunis.

-        Notre grande famille va bien ? Vous ne manquez de rien ?

-        Comment le pourrions-nous, ma chère Anne ! Ta fête est une parfaite réussite.

-        Je te remercie tante Helga, ce sont tous des gens que j’aime, comme vous !

-        Et ils te le rendent au centuple ! Comme je les comprends ! J’en suis la première convaincue, ma chérie.

-        J’aurais un souhait à formuler, tante Helga.

-        Je te l’accorde aveuglément !

-        Emilie a  passé ses nuits avec les jumeaux ces derniers mois, elle aurait besoin d’un repos bien mérité. Seriez-vous d’accord  pour qu’elle fasse un séjour chez vous avec Herbert ? Bien que beau-papa ne soit pas au courant de mon initiative, je pense qu’il ne pourra refuser ma quête pour le bien-être de son épouse tant aimée.

-        Pour ma part, j’en serais heureuse et me réjouis de les avoir parmi nous. Et, ainsi formulé, je ne pense pas que mon beau-frère puisse refuser, tu es une adorable diablesse, Anne !

 

Herbert est sidéré mais ému, sa belle-fille le désarçonnera toujours, il n’a d’autre solution que d’accéder à ses désirs.

-        Ce sera avec grand plaisir, Anne ! De toutes façons tu arrives toujours à tes fins. D’autre part, je suis curieux de revoir l’exploitation de mon frère.

-        Sans parler de la joie de votre épouse, Herbert !

-        Il va sans dire, Anne ! J’avoue avoir manqué à mon devoir d’époux ces derniers temps, ce séjour nous fera le plus grand bien.

-        C’est parfait, je vous laisse choisir la période en vous suggérant de vous décider au plus vite. Les vendanges seront fructueuses cette année.

-        J’ai compris, Lady Anne ! Nous prenons tout le mois d’août.

 

Par Mylady - Publié dans : MES MANUSCRITS
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