Le Forum de Mylady possède quelques membres lointains qui assurent que la D/s entre personnes éloignées peut être possible… Pourquoi pas ?

Mais les conditions nécessaires sont encore plus draconiennes que pour une relation d/s classique :

1. Une confiance aveugle de la Maîtresse envers le soumis tout d’abord, puisqu’elle  pourra difficilement vérifier si ses ordres sont bien exécutés.
2. Beaucoup de patience ensuite, les rencontres étant nécessairement rares. Elles n’en auront peut-être que plus d’intensité ??
3. Aimer les déplacements bien sur, sinon les écarts entre deux rencontres risquent de s’allonger de plus en plus.

Certainement beaucoup d’autres encore.

Qu’en pensez-vous ? Estimez-vous que ce genre de relation peut être viable ?

Par LO :

COMMENT VIVRE LA DOMINATION ET LA SOUMISSION AU QUOTIDIEN ?

Gardons-nous de nous mentir…

Gardons-nous des faux-semblants …

Autant nous ne pouvons voir cet art de vivre comme une grenouille que l’on dissèque… cette approche psychanalytique qui me fait frémir par sa méconnaissance du vécu.

Autant c’est utopie que de le voir comme un paradis sur terre … car le paradis c’est l’idéal du Moi et de l’Autre… et la perfection n’existe que dans les idées.….

Mais cet Art de vivre me direz Vous…. Comment l’appréhender en peu de mot… en évitant une longue liste monotone des faits et gestes quotidiens qui font la vie d’un couple ?

Voyons le …. Comme une Musique.

Alors oui jouons la musique de cet art, vivons là, écoutons là, partageons là … mais en comprenant bien qu’Elle entendra le clavecin … et lui le piano.

Alors cet Art… c’est quoi ?

C’est pouvoir trouver une musique où les deux instruments s’accordent….

Où les désirs Féminins … inscrits loin au fond de son enfance … prince charmant, et sa nature animale s’expriment en concordance.

Où les désirs Masculins … ses premiers émois sentimentaux … et son inconscient noir et fantasque … se conjuguent harmonieusement…

Alors pour Elle, il met nappe blanche et fleurs … il chante odes et poésies… plie les genoux et se fait galant … devant sa Muse et Maîtresse qui le fait vibrer.

Pour le remercier de ses attentions Elle puise dans sa nature … l’expression d’elle-même jouée sur sa partition animale à lui…. Soumis qui lui offre sa vie.

Et ils trouvent tous deux là … une douce musique… un Art qui n’est que la connaissance du bonheur de l’autre … et la compréhension d’eux même…

Sur la partition de l’Amour qui chaque fois se joue de mieux en mieux … ensemble.

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Merci à toi, LO

Je tenais à partager ta prose avec mes fidèles lecteurs.

Mes amitiés à ta Maîtresse.

Mylady

Suite à mon premier sujet de discussion, je reçois ce message de la part d’une amie Dominatrice.

Chère Mylady,

Je me permets de vous adresser le texte d'un de mes correspondants sur la d/s. J'aimerais avoir votre avis sur ce point de vue assez particulier.

Amicalement. J.


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Le plaisir de la domination/soumission n’est pas un état sentimental, ce n’est pas un état de cœur… c’est tout simplement une déviation, une perversion (sans donner à ce mot une connotation morale)

Le fétichisme, le voyeurisme, le sadisme, l'exhibitionnisme, le masochisme, le travestissement sont des ingrédients à mettre dans ce tiroir. L'acteur recherche un ou une partenaire pour parvenir à une jouissance sexuelle ou psychologique par une voie déviante dans le but et dans l'objet du rapport. Le but n'est plus d'avoir une rencontre sexuelle épanouie mais simplement d'atteindre une jouissance par une autre voie. L'objet n'est plus la femme désirée, mais une cravache ou des bottes qui deviennent objet de vénération et d'excitation. Le "moteur" (qui peut être domi ou soumis) utilise l'autre pour parvenir à son plaisir. J'ai moi-même dit récemment à mon amie que je réglai des comptes avec moi-même en "l'utilisant"

Elle m'a textuellement répondu : "C'est exactement cela !"

Nous n'avons pas procédé à un règlement de comptes mais à une analyse objective des choses, en toute sérénité. Généralement il y a un "moteur" et une victime Parfois la Dominatrice cherche sa victime, parfois c'est le soumis.....

Parfois l'exhibitionniste cherche sa victime, parfois c'est le voyeur...et ainsi de suite.
Pour le "moteur", l'autre n'est qu'un support qui lui permet d'atteindre une jouissance. Il est extrêmement rare de trouver des "déviations" ou disons des névroses complémentaires. Au risque de vous choquer, je pense que l'amour, les sentiments, la découverte des intimités réciproques n'ont rien à voir dans ces relations "bdsm", comme on dit. Le seul but de ces relations est la recherche d'un équilibre, la faim de plaisir en prenant un boulevard périphérique. Mes propos ne constituent en aucun cas un "jugement"... au contraire il faut les assumer car elles sont trop souvent, à côté du plaisir, une grande source de souffrances et je ne parlerai pas des sado-maso-exhib-voyeurs-fétic que nous rencontrons dans notre vie (travail, artistes, politiques) pour qui la jouissance est avidement recherchée dans un jeu de pouvoir.

Voyez-vous, chère, j'assume les pulsions qui parfois m'ont traversé (et qui le feront peut être encore), mais je fais comme vous : j'ai décidé de les explorer, de les comprendre dans le but de m'en défaire. Car si elles m'ont provoqué du plaisir, elles ne m'ont jamais rendu heureux, cela n'a rien à voir avec le bonheur que l'on peut trouver dans les bras d'une femme avec qui on partage un amour. Voilà donc mes réflexions, elles ne sont pas le seul fruit de mon invention, mais de mes recherches, de mon travail sur le plus mystérieux des hommes que je connaisse, c'est à dire : moi-même. Comment prétendre connaître, voire juger les autres alors que notre personnalité est pour nous-même si pleine d'inconnu ?
Voilà mes réflexions du soir. 

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Chère Amie,

A premier abord, je dirai tout simplement qu’il faut laisser tomber cet homme, il ne mérite pas une Maîtresse telle que je l’entends.

Néanmoins, il n’est pas le seul à éprouver cette vision, car pratiquement tous les hommes qui se disent soumis ne pensent qu’à épancher leurs petits plaisirs sexuels.

De manières différentes, certes, mais le fond rejoint la forme.

Cet homme est frustré et malheureux, il essaye de refouler ses sentiments en exprimant des méchancetés lesquelles, pour lui, sont des réalités. Dans un sens, il a besoin de l’objet dont il parle mais dans l’autre, il n’en tire plus aucune satisfaction car il s’en veut lui-même. Tout simplement parce qu’il se refuse à éprouver des sentiments.

C’est très grave !!!!

Sauf, que le jour où il retrouvera son âme profonde et qu’il tombe amoureux d’une Maîtresse et que celle-ci ne lui rendra pas ses sentiments ou pensera comme lui aujourd’hui ?

Ce sera encore plus grave pour lui !!!!

Mais ne dit-on pas « qui sème récolte » ?

Moi je vous dis qu’il n’aura que ce qu’il mérite !!!

Je ne connais votre sentiment profond, mais même si j’avais un quelconque sentiment pour cet homme, je n’en voudrais plus comme soumis. Vous risquez d’en souffrir, chère amie.

Amicalement,

Mylady

«  Chère Mylady,

Oui, comme je vous l’ai dis, je crains de m’exprimer et donc de m’égarer. Néanmoins je vais m’efforcer de répondre à vos questions. Comment verrai-je mon rôle de soumis ? Je pense que tout dépendra de nos relations et de vos propres désirs. Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à me soumettre d’emblée. J’ai besoin de sentir une « froide » détermination de ma Maîtresse à ne rien laisser passer. Une demande d’obéissance très stricte, sanctionnée par de sévères punitions. Une sorte de dressage pendant lequel vous orientez ma soumission à votre convenance. Je pense qu’au bout de quelques erreurs ou hésitations de ma part, puni par la croix ou le chevalet, je serai beaucoup plus à l’écoute de vos demandes et souhaits plus réactifs. De façon plus « douce », je vois ma soumission comme une attention permanente envers vous et vos désirs. Vous servir, vous obéir en tout, être humilié comme, nu à terre et vous lécher les jambes pendant que vous regardez la télévision ou être à genoux, attaché et bâillonné dans un coin pendant de longues heures. Tenir votre cendrier ou offrir ma main comme tel, vous masser, vous laver. Dans un registre plus ludique, j’aime beaucoup les jeux de rôles ou les paris. Parier sur le nombre de coups qui me fera craquer, jouer des scénarios laissant la place à l’improvisation.

Que dites-vous de tout cela ?

Bien à vous.

H…. »

Au moins je sais à quoi m’en tenir, mais je veux le laisser en attente de mes « douceurs ». Comme lui, je ne peux soumettre d’emblée, il sera obligé de le comprendre et d’accepter encore une fois. Je le convoque chez moi quelques semaines plus tard.

Son bouquet de fleurs à la main, il arrive à l’heure en ce début d’après-midi. Intimidé, je le mets à l’aise en lui offrant un thé et en bavardant amicalement avec lui. Son attitude est loin d’être celle d’un soumis en ces lieux, il retrouve une certaine aisance en me parlant de ses activités professionnelles. Je profite de son assurance en lui lançant d’un ton sec :

"Suis-moi !!"
"Oui, Maîtresse"

Surpris par ma décision subite à laquelle il ne s’attendait pas, il se trouve devant moi, je suis assise au bord du lit.

"Déshabilles-toi !!"
"Oui, Mylady"

Mon regard sévère l’engage à obéir. Je lui ordonne de se mettre à genoux en avançant dans mes jambes, position indispensable pour moi, pour ressentir son appartenance. Son corps dégage une force contradictoire à sa condition, je prends un malin plaisir de caresser sa peau avec douceur, le laissant en attente de plus de fermeté.

Quel merveilleux supplice !!!

Ses yeux expriment enfin sa dépendance, il se laisse aller en me prouvant son désir dès que je me saisis de ses tétons.

Il m’offre sa souffrance.

Je l’entraîne sur le lit. Couché sur le dos, je me mets à califourchon sur son ventre en lui martyrisant les seins avec mes ongles d’une main et en étirant ses bourses de l’autre.

"Je vous aime Maîtresse !!"
 

Ce cri traversa mon corps et ne m’a jamais quitté.

UN BEAU SOUVENIR DE DOMINATION

Mylady a demandé aux membres du Cercle des dominatrices de raconter leur plus beau souvenir de domination.

Tâche ardue s’il en est. Des souvenirs, il y en a tant ! Tous plus beaux les uns que les autres ! Chaque rencontre avec un soumis est un moment unique en soi. Et chacune laisse une trace dans la mémoire de la Maîtresse et bien sur dans celle du soumis. Mais aujourd’hui, c’est la mienne qui est sollicitée.

Ils y en a certains qui seraient beaucoup trop longs à raconter, tout simplement parce qu’ils s’étalent sur une journée entière, je ne vais pas écrire un roman !

J’en ai donc choisi un qui paraîtra peut-être aux yeux de certains des lecteurs du blog presque un peu trop « soft » sourire. Mais c’est pour moi un très beau souvenir. Il s’agit de la première rencontre avec celui qui allait devenir mon « soumis » pour un long moment. J’avoue que c’était sans grand enthousiasme de ma part. J’avais déjà refusé par 2 fois de devenir sa Maîtresse. J’étais même persuadée que cette journée serait un fiasco.

Il avait été convenu que je me rendrais chez lui, et qu’il devrait revêtir une tenue conforme à son état… Je suis arrivée, un peu en retard… lorsque j’ai sonné au bas de chez lui, il m’a dit de monter, que sa porte palière serait entrebâillée,tout en déclanchant l’ouverture de l’entrée. Ascenseur… j’arrive et  je pousse la porte.

 Je le découvre dans l’entrée, un genou à terre, revêtu d’une tunique d’esclave en lin (qu’il avait confectionnée lui-même),  ceinturé de cuir et de chaînes, sandales de cuir aux pieds, collier autour du cou.  Et sans dire mot …

Il me tend une magnifique rose blanche.

En cette seconde, il est devenu  MON SOUMIS.


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Merci Lia pour ce merveilleux récit.

Amicalement à toi

Mylady