Lundi 7 septembre 1 07 /09 /Sep 16:10

 

 

AU FOND DU CACHOT

 

 

Du fond de son cachot il rêve, il s’évade dans le passé, il revoit sa Dame..

Pour oublier ses fers, il repense à la douceur de ses mains

lorsqu’elle lui a offert son écharpe

Pour ne plus sentir la chaleur torride, il ressent la tiédeur de l’air

de ce jour de printemps où, pour elle, il a remporté son premier tournoi

Pour ne plus éprouver la soif ardente, il revoit  la jolie bouche

qu’il avait eu tant envie de baiser lorsqu’elle lui a sourit

Pour ne plus voir les sombres murs de sa prison, il replonge dans ses yeux,

si bleus, si purs, comme les lacs de son pays reflétant le ciel d’été

Pour ne plus souffrir des brûlures et  des marques de son dos,

il imagine le bonheur de caresser ses longues boucles blondes.

 

Il avait tout juste 7 ans, lorsque son père, petit hobereau de province, l’avait confié au Comte pour lui servir le page. Durant quelques années il s’est initié à la vie de la cour de son seigneur, apprenant à se servir des armes avec le sévère Maître d’armes., jouant et se battant avec les autres pages. A la puberté il était devenu écuyer, fini les jeux, les choses sérieuses commençaient.  Les journées étaient bien remplies, il fallait continuer de travailler avec le Maître d’Arme, s’occuper de son Seigneur, l’accompagner à la chasse et même parfois au combat. Les seuls moments de calme étaient le soir lorsque des Troubadours ou des Ménestrels s’arrêtaient au Château. Tous étaient alors captivés par leurs tours, leurs histoires et leurs chants. Ils racontaient les hauts faits des chevaliers, leurs amours pour de belles Dames, les croisades, ce qui se passait à la cour du Roi, etc. permettant à tous, nobles, chevaliers, valetaille d’oublier la rudesse des jours et de découvrir ce qui se passaient hors des murs du Château.

Il rêvait du jour où il serait à son tour adoubé et deviendrait un vrai Chevalier, mettant son épée au service des pauvres et nécessiteux, et prêt à participer à la prochaine Croisade qui se préparait.

 

L’année de ses 17 ans Monsieur le Comte et le Maître d’Armes le jugèrent apte à devenir Chevalier. Après une nuit de prières, il reçu l’adoubement d’un Chevalier, ami du Comte, au cours d’une fête qui resterait un de ses plus beaux souvenirs. Le lendemain un grand tournoi avait lieu auquel il devait participer devant toute la Cour, la fille du Comte qui venait de rentrer du couvent l’avait autorisé à porter ses couleurs, puisqu’il était l’écuyer préféré de son père. Il ne l’avait jamais vue, à peine entr’aperçue de loin, lorsqu’elle se promenait dans les jardins avec sa nourrice.

Le jour du tournoi, il avait pu s’approcher de la tribune, s’incliner à ses pieds et recevoir l’écharpe qu’elle lui tendait, il avait pris en plein cœur l’éclat de sa jeune beauté, sa fraîcheur, son sourire, la cascade de boucles blondes sur ses douces épaules, et ses yeux ! ses yeux d’azur qui le regardaient tendrement. C’est l’esprit empli de cette image qu’il enfourcha son cheval, après avoir fixé l’écharpe autour de son arme, c’est pour Elle qu’il se battit comme un lion, avec toute l’ardeur de sa jeunesse, et de son Amour naissant. Le combat contre un Chevalier plus aguerri fut épique, mais il l’emporta  malgré tout.

 

C’est épuisé qu’il vint lui offrir, en même temps que sa victoire, une fleur blanche  image de la pureté de son Amour. Elle l’en remercia de sa voix mélodieuse et c’est le cœur en fête qu’il quitta le terrain.

 

Quelques jours après, sans même avoir eu l’occasion de La revoir, il apprit que le Comte et sa suite de Chevaliers, dont lui-même, devait rejoindre la Croisade. L’effervescence des multiples préparatifs ne lui laissa pas une minute de répit. Tout juste put-il écrire un billet qu’il espérait pouvoir lui faire parvenir avant son départ. Il lui avouait son Amour et lui demandait de l’attendre jusqu’à son retour. Il espérait revenir riche et glorieux et mériter alors de demander sa main au Comte, son père. La veille du départ, au cours de la messe célébrée pour demander au Ciel de protéger leur périlleux voyage, il la vit de loin mais ne réussit pas à l’approcher, par contre une de ses suivantes passant à proximité il lui glissa sa lettre avec une pièce d’or en la priant de remettre le pli à sa Maîtresse le plus rapidement possible.

 

Le lendemain de bonne heure, leur caravane se mit en route. Avant de la rejoindre Il se rendit sous la fenêtre de sa belle,  son espoir fut comblé, elle était là et elle lui envoya un baiser du bout de ses jolis doigts. Bienheureux il rejoignit ses compagnons de route, certain que la chance serait avec lui, puisque sa Dame semblait répondre favorablement à ses projets.

 

Après des jours et des jours de chevauchées épuisantes, une traversée qui ne le fut pas moins, ils touchèrent au but. Hélas, rien ne se passa comme ils l’avaient tous rêvés, les batailles furent terribles, nombreux furent ceux qui tombèrent, et nombre furent fait prisonniers, c’était son cas. Depuis des jours il croupissait dans cette geôle, les infidèles réclamaient des rançons élevées, ou des échanges avec des prisonniers importants que les croisés n’étaient pas prêts à relâcher.

 

Un jour lors d’une séance de punitions où les prisonniers subissaient le fouet en public, une des femmes du chef le trouva à son goût et demanda à l’avoir comme esclave personnel. Il fut transféré dans les communs, où il dut se plier aux multiples tâches qui incombaient aux esclaves, au moins il pouvait évoluer un peu à l’air libre, et ne se morfondait plus dans ce trou à rats. Mais la place n’était pas de tout repos. Le chevalier, comme ses compagnons, devaient être disponibles à tout moment, au moindre appel.  Les chaînes qui entravaient leurs chevilles pour leur éviter la tentation de fuir, le blessaient lorsqu’il essayait de se déplacer un peu plus vite pour satisfaire les exigences de sa Maîtresse, et dieu sait qu’elle n’en manquait pas. Elle le préférait aux autres, ce qui lui occasionnait un surcroît de travail ainsi que la haine de ses compagnons qui s’imaginaient que cette préférence lui apportait des avantages, et ne se privaient pas de lui infliger mille brimades dont il se serait bien passé.

 

Sa Maîtresse était une très belle orientale brune, opulente, que sa blondeur et sa finesse avaient séduite. Elle saisissait donc toutes les occasions de l’avoir à ses côtés, surtout quand elle se prélassait au bord des bassins, presque nue, essayant de susciter son désir, mais il restait insensible aux provocations, son esprit n’était occupé que de sa Dame, il n’y avait que son image devant ses yeux. Il effectuait le travail demandé, exécutait les ordres, mais sans plus, il ne cherchait pas à plaire comme beaucoup d’autres esclaves, et sa réticence énervait encore plus sa Maîtresse, qui se vengeait de son indifférence à son égard en le faisant punir pour la moindre faute.

 

 Elle prenait un immense plaisir à aller assister aux châtiments qui lui étaient infligés. Elle adorait le voir dénudé, fouetté, entendre ses plaintes ; le voir se tordre sous les coups lui donnait une véritable jouissance, et elle ne s’en privait pas. Alors il avait trouvé une solution pour moins souffrir : il imaginait que c’était sa Dame qui était là, qui exigeait qu’il souffre pour elle, il allait jusqu’à rêver que c’était sa jolie main qui tenait le fouet qui le fouaillait.  C’était ses beaux yeux qui le regardaient , c’était son rire qui résonnait sous les voûtes  des caves  lorsqu’il suppliait en vain.

Il finissait même par apprécier ces moments, les attendre. Lorsqu’il servait sa Maîtresse il ne pouvait faire autrement que de la voir, d’entendre ses récriminations incessantes. Alors qu’attaché, il pouvait fermer les yeux, détacher son esprit de la femme sadique qui le tourmentait et d’y substituer sa Reine, car Elle pouvait tout demander, ce serait avec Amour, bonheur qu’il réaliserait tous ses rêves, il espérerait ses punitions afin de souffrir pour Elle, il lui offrirait son corps pour qu’ Elle y inscrive sa Loi en traits de feu.

 

Parfois dans ses rares moments de solitude il se demandait ce qui se passait au château, là bas, si loin.. cela faisait 2 longues années qu’il était parti, plein d’espoirs. Peut-être l’avait-elle oublié, sans doute son père l’avait-il mariée à un soupirant riche et influent, qui l’avaient amenée à la Cour du Roi où elle s’amusait, brillait de toutes ses grâces au milieu de gentilshommes empressés, tombant sous son charme. Ses pensées le faisaient plonger dans un désespoir profond. Il ne sortirait plus jamais de ce piège qui s’était refermé sur lui, il y mourrait un de ces prochains jours, de chagrin, de regret, ou sous les coups d’un ennemi,  ou ceux du bourreau si sa Maîtresse le décidait ainsi.

 

Mais sa jeunesse n’acceptait pas longtemps ces perspectives. Il rêvait à nouveau de départ, de retour, moins glorieux qu’il ne l’avait espéré, mais au moins d’avoir une chance de la retrouver, même appartenant à un autre. Il saurait se contenter de la voir, d’attendre un regard, un sourire, de porter ses couleurs dans les tournois. Etre à ses pieds tout simplement.


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Un pur bonheur pour ton récit plein de poésie et d'imagination.
Tu sais allier le plaisir et la peur, digne d'une Dominatrice comme toi.
Félicitations ma chère amie.

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Jeudi 3 septembre 4 03 /09 /Sep 16:59

CET ARTICLE EST POUR VOUS MESDAMES LES DOMINATRICES

 

A l’instar de celui que nous avons crée dans l’Est il y a bientôt 2 ans et sous nos encouragements, Maîtresse Sarah de Nantes se lance également.

Comme nous, elle essaye de rassembler des amies Dominatrices pour former le Cercle.

Notre réussite et notre entente dont nous sommes fières, l’incite de vouloir satisfaire les Ladies de sa région et de se réunir pour partager, conseils, expériences et surtout de convivialité.

Le but étant de ne pas se trouver seules dans notre mode de vie, MAIS ENSEMBLE.

 

Alors Mesdames de l’Ouest, n’hésitez pas de la contacter et inscrivez-vous sur son forum :

 

http://sarah44.forumactif.com

 

Nous vous souhaitons de vous rassembler rapidement et trouver ainsi des amies à qui parler librement.

 

Pour toi, Sarah, mes amies et moi-même te félicitons pour cette belle initiative !!!

 

Avec toutes mes amitiés

Mylady

Par Mylady - Publié dans : CERCLE DES DOMINATRICES
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Mercredi 2 septembre 3 02 /09 /Sep 18:09


Un conte réservé.

 

Je sonnais enfin et attendais derrière la porte. J'imaginais son oeil au juda et me tenais contri, les bras le long du corps.

Elle portait une jupe de tailleur noir et un bustier de fourrure légère.  Ses cheveux étaient strictement noués. Des chaussures noires à semelles pleines et talons surélevés cambraient  ses jambes parfaitement assurées.  L'accueil fut sévère.

"- A genoux, me dit-elle. Va te dévêtir, te doucher et tu attendras que je t'appelle. En quadrupède ! File !    " M'en allant ainsi je l'entendis se parlant  :  " - Il a l'impudence d'être à l'heure. Le goujat ! " Elle me cria : " - Tu sais pourtant que tu as le devoir de déplaire. Tu ne veux donc pas m'aider ? ! Tu vas le regretter."

Je n'osais bien entendu pas  rappeler que, m'étant une autre fois efforcé d'attendre avant de me présenter, je fus puni pour cause de retard.    Et lorsque j'eus parfois l'idée d'arriver en avance sur l'heure imposée, j'eus porte de bois jusqu'à ce qu'elle vînt me chercher au garage ou sur le pérron, par les oreilles ou impitoyablement par le noeud coulant d'une cordelière passant la braguette.

" - Hue ! mon coco. Il va t'en coûter de me contrarier. Tu le fais exprès ou quoi ? "

     M'apprêtant sur ordre,  je l'imaginais remplaçant l'erminette par un chemisier immaculé, enfilant de longs gants noirs, ou se coiffant soigneusement d'un bibi à voilette.  Voulait-elle cacher des traits courroucés ou une expression de compassion légitime ?  " - Baisse les yeux ! " ordonnait-elle souvent.     Il lui arrivait de se voiler d'une courte capuche ne laissant voir par la fente que son regard d'acier. Ses yeux  bleus me glaçaient lorsque d'une main descendue le long de la poitrine et du ventre elle se saisissait, en me regardant dans les yeux, les attributs du sexe qu'elle affirmait coupable et tirait vers le sol  : "- Aux pieds !" Craignant qu'elle ne m'arrache les précieux bijoux de famille d'entre les jambes que j'avais en permanence à tenir écartées, je tombais à genoux en implorant le pardon.

     Notre couple était organisé de la sorte que, faisant parfois abstraction du quotidien et des tâches professionnelles, nous convenions d'un projet de jeux et d'un rendez-vous. J'avais, le temps d'un entretien en tête à tête, à me soumettre à l'autorité et à la vindicte féminine. Nous consacrions ce temps à des échanges rigoureux, qui nous comblaient chacun dans son rôle, et qui, on peut l'assurer sans conteste, nous attachaient l'un à l'autre un peu plus, au gré des interprétations imaginées.

La Féminité régnait en maîtresse absolue sur ma condition honteuse de géniteur  "dégradable" assurait-elle en guise de menace suprême.

" - Je vais te dégommer sale prétentieux ! "  laissait-elle parfois échapper.  Elle me giflait et me crachait même parfois sur le corps ou au visage, en proférant des invectives, augurant de sévices annoncés et d'autres supplices abominables.

     En tout,  et à tout instant j'avais à faire bassement allégeance. J'avais mission de servir le Beau SEXE,  fidèlement, docile, obéissant.

Rendu, apprivoisé, j'avais enfin à combler ma compagne respectueusement dévoilée, vénérée de mes lèvres impures jusqu'au plus intime de son attente. Ce temps consacré se concluait d'une fusion torrentueuse qui valait au servant mâle d'être souffleté et promis aux châtiments les plus ignominieux que me prodigueraient de méchantes sorcières peuplant les rêves des amants assujettis.

Elles officieraient en présence de ma gouvernante sexuelle. Si je le méritais. Propriétaire de ma personne, elle déciderait en dernier ressort des traitements prodigués. Je serai offert aux oeuvres féminines,  impitoyables mais justes comme sont les représentantes du Sexe prédominant.

Des contes et légendes racontés m'entretenaient dans de bonnes dispositions. Et demain serait un autre jour amoureux. 

 

Lumar.

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Voici un récit digne d'être celui d'une relation comme nous la concevons. Un jeu de rôle dans un couple D/s qui savent intelligement varier leurs pratiques pour pimenter leur vie.
Félicitations Lumar et nous attendons avec impatience une autre anecdote.

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Dimanche 30 août 7 30 /08 /Août 10:58






FENETRE SUR RUE  - 3 –

 

 

En sortant du bar il lui propose :

-        Souhaitez-vous que nous prenions ma voiture, elle est garée tout près ?

-        Non, merci,  je n’habite pas très loin, c’est d’ailleurs pourquoi je viens assez souvent prendre mon petit déjeuner dans ce bar, quand je ne suis pas trop pressée le matin, cela me fait un peu d’exercice.

-        Bien Mademoiselle, c’est vous qui décidez ..

 

Il marche à son côté, légèrement en retrait, les yeux perdus dans sa douce chevelure couleur d’automne. Il a envie d’y glisser ses doigts, d’y plonger son visage, l’y autorisera-t-elle un jour ? Ils repassent devant son immeuble, puis prennent une petite rue un peu plus loin à gauche, qu’il connaît pour y passer fréquemment, puis elle l’entraîne dans une minuscule impasse, qu’il a à peine remarquée. Tout au fond une grille doublée d’une haie la ferme, on devine à peine la maison.

-        Nous voici chez moi, comme tu peux le constater, je suis à l’abri des regards indiscrets.

-        En effet Mademoiselle, vous être dans un endroit très tranquille bien qu’au cœur de la ville !

 

Il pénètre à sa suite dans un jardin où les fleurs s’entremêlent autour de quelques arbres, devant une maison aux belles proportions, dont elle ouvre la massive porte de chêne,  puis elle s’arrête au milieu d’un hall carrelé, sur lequel s’ouvrent plusieurs portes, un bel escalier y débouche également. Elle déboutonne tranquillement son manteau puis lui tourne le dos. Il comprend, l’invite et l’aide à l’enlever,  il reste à la regarder, admiratif, sous le long manteau qui tombait sur ses bottes, elle porte une minijupe de cuir noir avec un chemisier sans manches dont la couleur rouge sang tranche sur sa peau si claire.

-        Ne reste pas planté là, le porte-manteau est derrière toi, en face la cuisine, tu vas y trouver un vase sur le plan de travail où tu mettras mes roses. A gauche la salle de bains, tu iras t’y dévêtir, prendre une douche, tu y trouveras un string de cuir noir ainsi qu’un collier et une laisse, ce sera ta tenue quand tu seras ici.

-        Quand tu seras prêt, et ne traîne pas, tu viendras me rejoindre au salon.

-        Oui Mademoiselle, murmure-t-il,  un peu étourdi par la succession d’ordres, donnés sur un ton sans réplique.

-        Tu amèneras également le vase avec les fleurs au salon !

-        Bien Mademoiselle, je me dépêche.

 

10 minutes après il entre dans le salon, dont la porte était restée ouverte, et pose le vase sur la table basse devant Elle. Il jette un rapide coup d’œil. Tout ce qu’il a vu de la maison respire l’aisance, mais sans ostentation. Ce n’est pas le genre d’appartement copié sur un magazine, il est lumineux, chaleureux, on s’y sent immédiatement bien. Elle est assisse sur le canapé, dans une pose alanguie, apparemment détendue.

-        Viens te mettre à genoux devant moi. Tu voulais être à mes pieds, eh bien t’y voilà. Qu’éprouves-tu ?

-        Mademoiselle, je m’y sens merveilleusement bien, je suis à ma place, divinement heureux.

-        C’est parfait, mais désormais cesse de m’appeler Mademoiselle, ça me donne l’impression d’être une enfant ou une vieille fille racornie. Dans le monde BDSM on m’appelle « Madame Elise », pour toi ce sera Madame que nous soyons seuls comme maintenant ou en public, et ce quelque soit l’endroit et les personnes qui peuvent nous entendre.

-        Quant à toi, ton nom est maintenant « jim », peut-être même parfois jimmy si je suis de bonne humeur et que tu le mérites.

-        Bien Madame, j’ai parfaitement compris, et j’apprécie beaucoup mon nouveau nom.

-        Tu es sans doute surpris que j’amène ainsi chez moi un inconnu ? Mais rassures toi tu n’es pas un inconnu pour moi. Dès le début j’avais remarqué ton petit manège, et noté de quel immeuble tu jaillissais quand je passais devant. Les vitrines peuvent être d’utiles miroirs parfois. J’ai donc fait faire une petite enquête de voisinage par un ami, bien placé pour ce genre de travail, et je sais à peu près tout de toi.  Tes corrections avancent bien ces jours ci ?

-        Madame, je dois avouer que j’ai très peu travaillé ces dernières semaines, vous occupiez beaucoup trop mon esprit, il n’y avait plus de place pour autre chose.

-        Alors tu vas te remettre au travail d’arrache pied et rattraper le temps perdu. Tu ne vas plus avoir un instant de libre, car chaque soir tu devras être ici à 17h30, j’ai une femme de ménage qui vient 3 matins par semaine, mais tu auras à veiller à ce que tout soit bien en ordre et impeccable, si quelque chose cloche tu devras t’en occuper, je te laisserai d’ailleurs une liste des choses à faire sur la table de la cuisine chaque fois que ce sera nécessaire. Tu resteras à mon service et à mes ordres jusqu’à ce que je te renvoie chez toi.

-        Qui sait…  si tu arrives à être le soumis que j’attends, je te ferai peut-être venir habiter ici, la maison est assez grande pour que tu ne me gênes pas quand je n’ai pas besoin de toi.

-        Oh Madame, quel rêve, vous m’entrouvrez les portes du Paradis. Je ferai tout mon possible pour vous satisfaire, et même l’impossible si vous l’exigez.

 

         Il dépose sur les pieds de sa Maîtresse un tendre baiser, éperdu devant ce programme.

-        Je ne t’ai pas autorisé à me toucher jim ! tu ne poses la main ou les lèvres sur moi que quand je te l’ordonne ou le permet.  Je veux bien passer pour cette fois, car tu es novice, mais la prochaine fois cela te vaudra une punition. Car sache aussi que tout ne sera pas aussi rose que tu sembles le croire. Chaque manquement, chaque faute – et je ne laisse rien passer – te vaudra une punition.

-        Suis moi !

 

Saisissant la laisse, elle le tire dans le couloir, puis dans l’ escalier menant au 1er étage. Là elle ouvre une porte fermée à clé,  donnant sur un second escalier, qu’elle gravit tout aussi rapidement, il a du mal à la suivre. Arrivés dans le grenier il découvre un joli petit donjon dans la partie centrale, où il peut tout juste se tenir debout. Rien n’y manque, croix de Saint André, chaînes fixées aux poutres, chevalet, carcan, et tout un assortiment de cravaches et de fouets.

Complètement abasourdi, il reste muet, les yeux agrandis de surprise. Jamais il n’aurait pu imaginer que la jolie femme élégante qu’il a suivie un matin, puisse être capable d’utiliser de tels instruments.

-        Alors ? qu’en penses tu ??

-        Madame.. je .. je ne sais … je ne sais que dire ..

-        Cela te fait peur ? si tu es un petit douillet, une mauviette incapable de supporter un coup de cravache de ta Maîtresse quand tu l’as mérité, il est encore temps, tu redescends, tu te rhabilles, et tu pars en oubliant tout ce que tu as vu et entendu aujourd’hui .. !! Tu oublies même l’adresse du bar.

 

Le ton est devenu glacial, il sent que la colère monte chez Madame Elise. Mais il sait aussi que maintenant il est incapable de reculer, de retourner à sa petite vie banale. Tout serait tellement terne sans cette tornade rousse qui a envahi tout son être et son âme,  sans laquelle il est certain que la vie ne vaudrait même plus la peine d’être vécue. Il ne sait pas encore très bien ce à quoi il s’engage, mais il va prendre le risque. Il a besoin d’ELLE, et va devenir ce qu’ELLE veut qu’il devienne.

 

Il se laisse tomber au sol, devant elle, pose sa tête sur ses pieds et lui dit d’une voix vibrante d’émotion et d’amour :

 

Madame, je suis à VOUS, faites de moi ce que VOUS voulez ! je suis VOTRE CHOSE !


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Quelle beau récit rempli de poésie et d'autorité.
Puisse un homme vivre ce bonheur d'être aux pieds d'une telle FEMME ......
Puisse un telle FEMME savoir que cet homme la mérite.....

UN TEL REVE PUISSE DEVENIR REALITE !!!

Merci Lia pour ton talent !!!
Je t'embrasse
Mylady
Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Vendredi 28 août 5 28 /08 /Août 21:45




Rentré chez lui, il se sent incapable de se remettre au travail, il s’allonge sur son lit et rêve à cette femme qui accapare son esprit, son cœur et le reste.. rien que de la revoir en pensée fait durcir son sexe, il se caresse lentement, imaginant qu’elle est là qu’il va suffire qu’il ouvre les yeux pour la découvrir au pied de son lit, le couvant de son regard énigmatique, lui souriant avec ce petit sourire carnassier qu’elle a parfois. Ses pensées dévient, il a vu il y a quelque temps un site sur Internet dédié à la domination, et soudain il voit celle qui l’obsède avec une cravache à la main, ses cuissardes moulant ses jambes, et lui couché à ses pieds, léchant  le cuir brillant, un talon pointu écrasant son torse. Sa respiration s’accélère, et si .. ? Après tout pourquoi pas .. Il défaille presque à cet espoir qui lui vient. Comme le temps va lui paraître long jusqu’à ce rendez vous qu’elle lui a donné. Il revoit tout les instants passés avec elle, se remémore chaque geste, chaque mot, oui rien n’est sur mais son attitude peut être celle d’une dominatrice, son regard qui devient hautain parfois, ou railleur quand il bafouille devant elle. Ses ongles qu’elle a enfoncés dans sa cuisse. Sa voix qui peut être si douce mais avoir aussi des intonations très sèches. Il rêve, il espère, il veut y croire !

 

Mais … pourquoi espère-t-il ? il ne s’est jamais senti particulièrement soumis. Au contraire, dans les quelques relations amoureuses qu’il a déjà connu, il s’est plutôt conduit en matcho, sur de lui et quittant plus qu’il n’a été quitté. Aucune de ces rencontres ne lui a vraiment apporté le bonheur qu’il attendait. Alors quel est ce sentiment bizarre qui le pousse a s’abaisser devant cette femme, il a la sensation d’être devant une Déesse, qu’il ne peut que vénérer, aduler. Depuis qu’il l’a vue, il n’est plus lui-même, c’est plus que de l’Amour, c’est inexplicable.. Son travail s’en ressent d’ailleurs, il n’arrive plus vraiment à se concentrer. Pour l’instant il n’a qu’un but, qu’un repère : le rendez-vous d’après demain.

 

Les heures se sont traînées, formant des jours et des nuits, nuits pendant lesquelles il a peu dormi, trop de choses se bousculent dans son esprit, il a parcouru des pages et des pages d’Internet sur le sujet de la domination, de la soumission, il a vu tout et son contraire. Des images de dépravations et de perversions écœurantes, des textes de dominatrices comme il aimerait tant que soit celle qui est devenue le centre de sa vie. Il ne sait plus que croire, ni même si son rêve peut être une réalité ou si ce n’est qu’un fantasme irréalisable.

 

Lorsque le jour du rendez-vous se lève, il est dans un état de stress épouvantable. Il prend une longue douche chaude, boit du café, qui l’énerve, reprend une douche froide qui le laisse grelottant. Il prend un soin extrême à sa toilette, découvre que ses cheveux sont trop longs, un coup d’œil à la montre lui permet de voir qu’il a le temps de faire un saut chez son coiffeur, juste à côté. Il ne tient pas en place, bouge sans arrêt, le coiffeur est obligé de lui demander de se calmer sinon sa coupe risque d’être totalement ratée. Il se contient, l’œil sur la pendule, il va être en retard à cette allure. Soudain une idée lui vient, des fleurs il faut qu’il achète des fleurs, le pauvre coiffeur a bien du mal avec cet excité, mais en artiste il arrive à terminer sans accident de coupe. Son client file sans même penser à le payer.. heureusement il le connaît bien, pas de risques.

 

Arrivé chez le fleuriste, choix cornélien, que choisir ? soudain il lui revient avoir lu quelque part que la fleur emblème de la soumission est la rose blanche. Il en choisit un bouquet de 5, magnifiques, à peine ouvertes. Si elle est vraiment ce qu’il espère, elle comprendra le message. Un coup d’œil à la montre, il a juste le temps de se rendre dans le bar, « leur bar ». Il n’ose pas courir pour ne pas arriver échevelé, il allonge le pas, manque de se faire renverser en traversant la rue, se fait traiter d’abruti par le chauffeur du taxi, et passe la porte avec 3 minutes d’avance, ouf elle n’est pas encore là, il va avoir le temps de se calmer un peu. Il s’installe à la table qu’elle lui avait indiquée, il y a peu de monde à cette heure de la matinée, et il espère que cela va durer. Il fixe la porte, anxieux, et si elle ne venait pas ? si elle s’était moquée de lui ? si il lui était arrivé quelque chose ? les questions se bousculent. Le garçon, qui les a remarqués les fois précédentes, ne le dérange pas, il se doute que c’est Elle qu’il attend. Déjà 10 minutes de retard, l’inquiétude augmente, c’est sur maintenant, elle ne viendra pas, il se donne encore 5 minutes et ensuite il partira, avec ses roses inutiles.. Une grosse boule se forme dans sa gorge, mais soudain il l’aperçoit sur le trottoir, elle arrive, le soulagement déferle en lui, un immense bonheur  l’envahit.

 

Il se lève pour l’accueillir.. qu’elle est belle !! elle a remit ses bottes, il prend cela comme un signe d’espoir, le petit sourire coquin qu’elle lui adresse lui met du baume au cœur, il lui tire une chaise, attends qu’elle soit confortablement installée puis se courbant devant elle lui offre ses fleurs en lui disant d’une toute petite voix :

-        chère Mademoiselle, j’espère que la couleur de ces fleurs vous plaira ?

-        oui, merci beaucoup les roses blanches sont mes fleurs préférées, je vous dirai pourquoi tout à l’heure.

L’espoir grandit encore en lui, il veut croire de plus en plus. Ils passent commande, et discutent de choses et d’autres en l’attendant, puis après le départ du garçon, elle se carre dans sa chaise et le regarde droit dans les yeux. Il se trouble sous ce regard, il voudrait glisser sous la table pour se mettre à ses pieds, elle semble le comprendre. Son pied botté se pose sur le sien, remonte le long de sa jambe, sans un mot, il ne sait plus quelle contenance adopter.. il passe ses mains et caresse le pied qui vient d’atteindre son genou. Elle acquiesce d’un petit sourire, et lui dit :

-        as-tu choisi ces fleurs en toute connaissance de cause ou es-ce un hasard ?

-        Mademoiselle, je les ai choisie en signe de soumission, et mon rêve serait d’être à vos pieds, je suis sur que vous le savez déjà.

-        J’avais eu cette impression en effet, et c’est pourquoi je t’ai fixé ce rendez-vous, es-tu conscient de ce à quoi tu t’engagerais si j’acceptais ?

-        Je ne sais pas exactement, tout ce que je sais c’est que je suis prêt à tout pour Vous, pour avoir le droit de Vous aimer, Vous vénérer, Vous dédier ma vie !

-        Tu es d’accord pour m’accompagner à l’instant chez moi, où je t’expliquerai en détail ce que j’attends de toi ?

-        Je Vous l’ai dit : je suis prêt à tout pour Vous. Ordonnez et j’exécuterai, je vous suivrai où Vous voudrez, au bout du monde si vous l’exigez.

-        Très bien, allons y !

 

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A suivre ...... 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Jeudi 27 août 4 27 /08 /Août 20:30

FENETRE SUR RUE

 

Le jeune homme habitait dans un entresol, donnant sur une rue très passante, avec une fenêtre au ras du trottoir qui ne lui permettait guère de voir plus que les jambes des piétons. Il avait placé son bureau juste en dessous  afin de profiter au maximum de la lumière du jour, qui ne pénétrait pas bien longtemps dans son appartement. Son salaire de correcteur pour une maison d’édition ne lui avait pas encore permis de trouver quelque chose de mieux, et il rêvait souvent à un loft, avec de grandes baies laissant entrer largement le soleil..

 

Et attendant, il voyait passer des chaussures de tous genres et de toutes couleurs sans y prêter vraiment attention. Ce matin là toutefois son regard se fixa sur une longue paire de cuissardes vernies, avec des talons vertigineux, qui lui firent un effet bizarre. Cette vision éphémère revint le hanter plusieurs fois au cours de sa journée. Et même la nuit. Le lendemain matin quand il reprit son labeur, il chercha parmi les pieds qui se bousculaient sur les pavés, mais ne revit pas les bottes espérées. Son esprit se calma un peu et il pu revenir à la correction qui demandait toute son attention, un texte bourré de termes techniques qui l’absorba le reste de la journée.

 

 Cependant les jours suivants son œil avait tendance à revenir vers la fenêtre chaque matin et miracle, enfin,  revoici les longues jambes dont il se souvenait si bien. Il se précipité dehors, la silhouette qu’il découvre confirme sa première impression, une silhouette longiligne, moulée dans un pantalon et une courte veste de cuir, noirs également, et,  surmontant le tout, une crinière rousse flamboyante. Elle est déjà loin mais aucun détail ne lui échappe, il reste interdit sur le trottoir à la regarder s’éloigner, et lorsqu’elle disparaît dans la foule, il revient à son travail la tête vide de tout autre chose, obsédé par cette image .

 

Durant 48h il fut dans l’impossibilité de faire un travail correct, le regard plus souvent aux aguets que sur son livre, chaque matin il se préparait afin de pouvoir sortir s’il la voyait à nouveau, plus de chaussons et de vieille veste confortables. Le 3ème jour, une magnifique journée ensoleillée, il voit arriver d’élégants escarpins de cuir rouge, il en est sur, c’est Elle, il ne fait qu’un bond hors de chez lui claquant la porte sans même prendre le temps de donner un tour de clé. Oui c’est bien la lumineuse chevelure, mais cette fois ramassée en un chignon souple sur la nuque,  elle porte une jupe ample dansant sur ses fines chevilles. Il se hâte dans son sillage, elle marche relativement vite, et il doit presque courir pour se rapprocher d’elle afin de ne pas risquer de la perdre. Elle pénètre dans un bar, il prends le temps de se calmer un peu avant d’y entrer à son tour, il LA voit immédiatement, juchée sur un tabouret au bar, et il peut enfin LA découvrir de face. Son pull-over largement décolleté découvre la base d’une poitrine plutôt généreuse compte tenu de la finesse de la silhouette ; un visage à la peau laiteuse de rousse, aux magnifiques yeux gris vert soigneusement maquillés et une bouche voluptueuse soulignée d’un rouge franc.

 

Il s’installe à une table proche afin de pouvoir la regarder tout à loisir. Il voit son regard dédaigneux errer dans la salle, sa bouche esquisser une moue de dédain. Attends t-elle quelqu’un ?? Les minutes passent, il n’entends même pas le garçon lui demander ce qu’il veut,  qui répète sa question en haussant la voix, ce qui attire l’attention de la jeune femme qui le dévisage un instant, puis détourne les yeux. Après avoir croisé ce regard, il ne sait même pas ce qu’il a commandé, il s’est senti fouillé jusqu’au fond de l’âme. Il boit trop vite le café chaud et se brûle la bouche, peu importe, il la regarde.. Elle  déguste tranquillement son thé en émiettant dans la soucoupe un croissant dont elle ne mangera que la moitié. Elle a croisé haut ses jambes et balance nonchalamment son escarpin à la point de son pied gainé d’un voile couleur de fumée. Il n’arrive plus à détacher son regard de ce pied, il a une envie terrible d’aller le caresser, de se jeter aux genoux de cette inconnue qui le subjugue. Elle sent visiblement l’attraction qu’elle exerce sur lui, un sourire narquois vient de temps à autre éclairer son visage. Enfin elle se lève, il se précipite, accrochant une chaise au passage sans que cela ralentisse son élan, et va lui ouvrir la porte, découvrant au passage son parfum épicé. Elle lui glisse un « merci monsieur » d’une voix chaude et basse qui lui donne à nouveau envie de se coucher au sol pour qu’elle marche sur lui, puis, le plantant là, elle s’engouffre dans la bouche de métro devant le café. Il n’ose la suivre, il est paralysé par la foule d’émotions ressenties.

 

Désormais chaque matin il a le regard fixé sur la fenêtre à l’heure à laquelle il l’a vue les premières fois, il découvre les jours qui l’amènent dans sa rue, il la suit à chaque fois dans le café où elle prend son petit déjeuner. Cela finit par devenir un rituel, elle ne l’encourage pas vraiment, mais accepte sa présence. Il s’enhardit au fur et à mesure, et ose enfin s’asseoir sur le tabouret à ses côtés. C’est elle qui engage la conversation, banale, le temps, les nouvelles, il répond par monosyllabes, trop occupé à regarder le mouvement de ses lèvres, à se bercer de la musique de sa voix.  Puis au moment de partir elle lui glisse :

-        après demain rendez-vous ici, à la table du fond, nous y serons plus tranquilles pour parler.

-        Oui Mademoiselle, bien sur Mademoiselle, bafouille-t-il, éperdu de joie.

En descendant du tabouret, elle pose, comme par mégarde, sa jolie main sur sa cuisse, y enfonçant un peu ses longs ongles soigneusement manucurés. Il frémit sous le geste et la regarde, un monde d’interrogations dans le regard. Un sourire énigmatique éclot sur sa bouche, et elle le quitte, le laissant à son bonheur tout neuf.

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Quel bonheur de lire et publier ce beau récit.
Je t'en remercie ma chère Lia
Je t'embrasse

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Mercredi 26 août 3 26 /08 /Août 18:29

UN AVIS QUI N'ENGAGE QUE MOI. DONNEZ-NOUS LES VOTRE .....

 

Sur le phénomène de la différence d’âge d’une Dominatrice par rapport à un soumis.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que je n’ai plus 20 ans, ni 40 ni même plus 60. Je vis dans ce monde depuis plus de 30 ans, j’ai écrit des manuscrits et je peux parler d’expérience.

Si à ce jour je suis toujours active, je n’arrive jamais à comprendre ces prétendants qui me contactent de plus en plus jeunes.

Bien sûr je ne suis pas dupe, ne dit-on pas « A défaut de grives, on mange des merles » ?

Quand j’affiche la vérité, ils me répondent tous : « J’adore les femmes mûres » Je veux bien le croire car pour eux ces femmes ont une expérience, une autorité naturelle par rapport à leur âge justement.

Ne cherchent-ils pas à être maternés ? Ne cherchent-ils pas à être fiers de leurs corps ? Que cherchent-ils ?

Assouvir leurs fantasmes trop longtemps refoulés mais certainement pas une relation comme je l’entends.

Ces hommes confondent leurs pulsions avec une vie de vraie soumission, une fois les premières satisfactions réalisées, ils comprennent enfin leur erreur.

Heureusement je suis objective en essayant de leur expliquer ce qu’est justement une vie de couple D/s.

Je disais que je suis toujours active mais aujourd’hui en essayant de les informer, de leurs donner mes meilleurs conseils, de leur expliquer comment se comporter en vrais soumis pour leur éviter des erreurs. Ce monde je ne peux pas le quitter et je pense qu’il s’ouvre à nous car il n’est plus tabou comme il y a 30 ans et j’en suis la première satisfaite.

 

Alors messieurs, soyez conscients que vos pulsions ne mènent à rien et soyez patients de trouver la femme de votre vie dans votre tranche d’âge.

Soyez honnêtes envers vous-même et essentiellement envers vos correspondantes d’âge mur à qui vous voulez faire miroiter votre total dévouement.

Même si vous êtes convaincus de votre franchise et je pense sincèrement que vous l’êtes pour beaucoup d’entres vous, pensez plus loin que le bout de votre adorable petit nez.

 

C’est avec mes amies du Cercle que vous pouvez en discuter sur mon forum :

http://mylady.forumpro.fr

 

Ce forum, je le répète, n’est pas essentiellement un forum de rencontres mais de conseils que nous essayons de vous donner de notre mieux.

Vous pouvez vous connecter sur le chat pour en parler en direct à partir de 21 heures.

 

A bientôt

Mylady

Par Mylady - Publié dans : CONSEILS
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Lundi 24 août 1 24 /08 /Août 18:04




CHEIKH

 

 

Je dois tout d’abord me présenter.. Je suis un joli fouet tressé de cuir noir, environ 1m60, qui a été offert à ma propriétaire par ses amies, dominatrices comme Elle. Ce sont elles aussi qui m’ont donné mon nom. Ma taille fait que je peux difficilement être utilisé à l’intérieur, par manque de recul.

 

Pour l’instant je suis confortablement installé, délicatement enroulé sur le dos d’un soumis. Il est à plat ventre sur un lit, yeux bandés, les genoux remontés faisant ressortir ses fesses. Ses chevilles sont attachées à une barre d’écartement, et ses poignets reliés aux chevilles, il lui est ainsi impossible de bouger. Il porte un collier clouté autour de son cou,. un anneau de cuir à la base du sexe, un plug est enfoncé dans son anus. Des boules quies dans ses oreilles l’isolent du bruit, il n’y a d’ailleurs aucun bruit, la chambre est calme, volets fermés, juste un petit rai de soleil traverse la pièce. Des bougies allumées un peu partout répandent leur parfum sucré de cire chaude, et il imagine que, peut-être, tout à l’heure, cette cire viendra étoiler sa chair.

 

Il n’a plus la notion du temps, quand sa Maîtresse l’a-t-elle attaché là, l’abandonnant au silence et à la nuit ?? il ne sait plus.. au début des tas de pensées se sont entrechoquées dans son esprit, des questions multiples, mais peu à peu le calme s’est fait, la paix l’a envahi  progressivement, il se sent presque bien, même si ses muscles s’ankylosent et le tiraillent. Il s’en remet totalement à Elle, elle sait ce qui est bon pour lui, et si Elle le laisse ainsi c’est qu’il l’a mérité, c’est pour qu’il réfléchisse à sa condition, qu’il accepte de n’être que ce qu’elle veut qu’il devienne : un soumis conscient de son rôle et de ses devoirs.

 

Moi je rêve de cingler cette croupe tendue, je le ferai probablement plus tard, mais compte tenu de l’exiguïté de la pièce je ne pourrai pas me dérouler totalement, juste mon extrémité qui viendra rougir fesses, cuisses, mollets, épaules. Relayé par la cravache qui attend aussi son tour au pied du lit, accompagnée du martinet. J’aimerais qu’un jour notre Maîtresse nous emmène faire un tour dans la nature, dans une forêt, j’imagine le soumis, après un voyage en voiture, qu’il ferait ligoté et aveuglé, sortant chancelant pour être attaché à un arbre. Et moi, au poing de la Maîtresse, prenant mon envol, claquant dans l’air frais, avant de tracer sur la peau mon sillon rouge vif, une fois, 2 fois, 10 fois. J’entends les gémissements étouffés par un bâillon, je vois les sursauts des fesses qui se tordent. Je suis sur qu’il aimerait aussi, et qu’il y pense quand il me sent sur son dos. Parfois de petits mouvements l’agitent,  comme s’il imaginait mon cuir en action.

 

Des pas dans l’escalier, c’est Elle qui arrive, Elle accentue visiblement le bruit de ses pas afin qu’il l’entende malgré ses oreilles bouchées, je le sens se contacter légèrement, il est inquiet certainement. Il murmure dans un souffle 

-        Maîtresse, oh ma Maîtresse…

Elle se penche sur lui, libère ses oreilles, et lui demande s’il va bien s’il a eu le temps de bien réfléchir.

-        Maîtresse je suis tout à Vous ! prêt à vous obéir en tout, à tout faire pour vous être agréable, et tout d’abord recevoir la punition que Vous m’avez promise pour mon indiscipline.

-        C’est parfait, tu vas recevoir 20 coups de cravache, que tu compteras à voix haute. Je pense que Cheikh serait heureux de remplir cette mission mais je n’ai pas la place.

-        Maîtresse je crois que ce manque de place me convient parfaitement.

 

Elle entrouvre les volets afin d’y voir plus clair, se dévêt un peu car il fait chaud, et saisit la cravache, après  m’avoir enlevé de la place où je me trouvais si bien.. Elle passe une main caressante sur le corps ainsi livré, joue un peu de ses ongles sur la peau qui frémit, chatouille la plante des pieds, tapote les fesses du bout de la cravache et soudain assène un coup sec qui le fait sursauter : UN gémit-il. Les claquements se succèdent, posément, plus ou moins forts et il annonce les chiffres d’une voix qui s’essouffle quelque peu au fil du temps. Enfin le 20, soulagement tangible dans l’annonce.

 

Elle le laisse se détendre un peu, il s’est affaissé dans ses liens. De belles lignes strient ses fesses. Il a envie de les toucher car il a l’impression que certaines l’ont déchiré, il sait aussi que ce n’est pas le cas, Elle ne lui a jamais laissé de telles marques. Un regret ? qui sait.. son conscient ne le veut pas, mais son inconscient ?

Elle s’est à nouveau approchée, flattant de la main les fesses échauffées, ses doigts frais lui font du bien, un soupir de bien être lui échappe.

 

Elle le détache lentement, puis le retourne sur le dos, lui pinçant les tétons qui s’érigent immédiatement, le sexe, au repos jusque là, réagit à la stimulation des seins. On dirait d’un lien invisible relie ces 3 points. L’anneau qu’il porte à la base du sexe semble se resserrer. Ses bras se tendent vers sa Maîtresse qui se recule. Une plainte de frustration lui échappe alors. D’une voix plus sèche Elle lui enjoint, tout en enlevant le bandeau de ses yeux, d’aller prendre une douche. Puis Elle quitte la pièce, l’abandonnant. Il ne lui reste plus qu’à s’exécuter, et il se lève péniblement, le long moment passé attaché l’a engourdi. Elle a raison, comme toujours, la douche va lui faire du bien.

 

Me revoici seul avec mes compagnons, instruments au service de LA Maîtresse Je n’aurai pas été utilisé, cette fois encore, à mon grand regret. La vie d’un fouet est faite de frustrations (comme celle des soumis !)


Maîtresse Lia 

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Enfin ma chère amie, nos lecteurs pourront à nouveau apprécier tes écrits.
Ils nous manquaient et surtout ne tiens plus compte des jaloux et des fantasmeurs qui, de toutes façons sont à ignorer.
Ils ne comprennent pas  notre imagination d'écrivaines.
Merci Lia

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Vendredi 21 août 5 21 /08 /Août 23:22

DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA CREATION DU BLOG

 

 

Date de création le 22 août 2007

 

 

Je remercie tous les visiteurs de leur assiduité en consultant régulièrement mes articles ainsi que ceux de mes amies et amis.

 

Je m’adresse particulièrement à mon amie Lia qui m’a toujours soutenue dans ma tâche et a toujours été fidèle sur le forum.

 

Mes autres amies du Cercle qui ont également contribué et ouvré à notre bonne entente à savoir : Maîtresse Caroline, Maîtresse Héléna, Maîtresse Divina, Maîtresse Petite Etoile.

 

Nous déplorons les départs du Cercle de Maîtresse Perséphone et Maîtresse Fabienne, lesquelles pour des raisons personnelles, nous ont quitté. Je leur envoie mes plus sincères amitiés au nom de nous toutes.

 

Voilà plus de deux ans que vous suivez nos récits, conseils et poèmes, j’espère pouvoir continuer à vous satisfaire.

 

Pour terminer, je pense concrétiser un projet qui me tient à cœur depuis le début mais avant tout j’en parle à mes amies du Cercle et vous réserve la surprise.

 

Un peu de patience, vous en saurez plus le mois prochain !!!

 

MERCI A TOUTES ET A TOUS

 

Amitiés,

Mylady

Par Mylady - Publié dans : CERCLE DES DOMINATRICES
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Jeudi 20 août 4 20 /08 /Août 20:56



UNE RENCONTRE

 

 

Ils ont dialogué, échangé longuement sur Internet. Pas trop longtemps quand même, à quoi bon se nourrir d’espoirs s’ils doivent être déçus. Autant bousculer un peu les choses. Le rendez vous est fixé, dans un lieu où ils sont tous deux inconnus, un parking, un centre ville dans un endroit riche d’Histoire, qui leur donnera l’occasion de visiter un peu en faisant connaissance. La D/s n’est pas tout dans la vie, et il est bon d’avoir d’autres centres d’intérêt communs.

 

Lui est un soumis débutant, même s’il n’est plus un tout jeune homme il n’a jamais eu beaucoup le temps et l’occasion de réaliser ce dont il rêve : se livrer à une femme qui lui fera découvrir ce monde qui l’intrigue et l’attire. L’idée de cette rencontre l’excite et le fait trembler, la dernière nuit est très courte, il attend beaucoup.

 

Elle, ayant un peu plus d’expérience ne lui a rien caché, et lui a conseillé de modérer son enthousiasme. Les choses se passent rarement comme on les rêve. Elle n’y a que très peu pensé, c’est une rencontre.. une de plus.. ce n’est pas la première et probablement pas la dernière. Combien en a-t-elle croisé de ces hommes qui fantasment sur une soumission dont finalement ils ne savent rien.. que ce qu’ils ont lu sur des sites faits avant tout pour faire saliver et rêver les hommes qui les visitent. Combien l’ont déçue, enfin.. déçue est un bien grand mot.. Elle l’a trop été, maintenant elle espère simplement passer une agréable journée ! (ce n’est pas toujours le cas, elle est parfois tombée sur des rustres, ou même parfois il n’y avait personne au lieu de RDV..) Celui qu’elle va rencontrer aujourd’hui semble un homme courtois, sensible, cultivé, donc tout devrait bien se passer sur ce plan là.  Pour la suite ? elle verra bien s’il y en a une possible..

 

Voilà ils sont face à face, le sourire qu’ils échangent est de bonne augure. Ils se promènent, parlent, visitent la Cathédrale, déjeunent rapidement dans un petit resto, repartent en visite hors de la ville. La promenade les mène dans les vignes, où il s’arrête dans un coin tranquille. Il a visiblement envie de tester sa domination, elle se prête au jeu, de bonne grâce. Il faut qu’elle sache ! Elle annonce ensuite qu’il est temps de la ramener à sa voiture car elle doit rentrer. Ce petit « test » - le mot n’est pas beau, mais enfin il dit bien ce qu’il veut dire – l’a déjà renseignée, ce n’est pas un vrai soumis mais un homme à pulsions, comme elle en connaît pas mal. Ce ne sera pas encore le bon..  Tant pis.. Dommage il était vraiment sympathique.

 

L’alchimie n’a pas fonctionné, elle a pourtant mis les bons ingrédients dans le chaudron magique, mais un petit grain de sable est tombé au milieu de la potion, et le vil métal ne s’est pas transformé en or. Hélas… ! Elle va devoir enfourcher à nouveau son balai de sorcière pour courir le monde à la recherche du graal.

 

Peut-être lui a-t-elle au moins rendu service, en l’éclairant sur sa véritable nature, et en lui conseillant de laisser la soumission au rang de fantasme. Mais rien n’est moins certain, il est probable que lorsque la pulsion reviendra  - dans 15 jours, dans un mois ou dans 6 mois, car elle revient toujours – il se précipitera à nouveau à la recherche d’une dominatrice.

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Chère amie,

Très beau récit qui plus est, relate la majorité des rencontres.
Pour la fin du récit je rajouterais la phrase suivante :

Il se précipite à nouveau à la recherche d'une Domintarice, mais n'aura peut être pas la chance de tomber sur une personne aussi compréhensive.

Alors un bon conseil à vous messieurs les sois-disants soumis : laissez tomber votre recherche, cela ne vous mène à rien car si vous ne cherchez que du sexe ou des sensations fortes, il ne faut pas embêter les vraies Domintarices. Vous avez d'autres sites voir d'autres paliatifs pour calmer vos ardeurs.


Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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