RECITS

Vendredi 28 août 5 28 /08 /Août 21:45




Rentré chez lui, il se sent incapable de se remettre au travail, il s’allonge sur son lit et rêve à cette femme qui accapare son esprit, son cœur et le reste.. rien que de la revoir en pensée fait durcir son sexe, il se caresse lentement, imaginant qu’elle est là qu’il va suffire qu’il ouvre les yeux pour la découvrir au pied de son lit, le couvant de son regard énigmatique, lui souriant avec ce petit sourire carnassier qu’elle a parfois. Ses pensées dévient, il a vu il y a quelque temps un site sur Internet dédié à la domination, et soudain il voit celle qui l’obsède avec une cravache à la main, ses cuissardes moulant ses jambes, et lui couché à ses pieds, léchant  le cuir brillant, un talon pointu écrasant son torse. Sa respiration s’accélère, et si .. ? Après tout pourquoi pas .. Il défaille presque à cet espoir qui lui vient. Comme le temps va lui paraître long jusqu’à ce rendez vous qu’elle lui a donné. Il revoit tout les instants passés avec elle, se remémore chaque geste, chaque mot, oui rien n’est sur mais son attitude peut être celle d’une dominatrice, son regard qui devient hautain parfois, ou railleur quand il bafouille devant elle. Ses ongles qu’elle a enfoncés dans sa cuisse. Sa voix qui peut être si douce mais avoir aussi des intonations très sèches. Il rêve, il espère, il veut y croire !

 

Mais … pourquoi espère-t-il ? il ne s’est jamais senti particulièrement soumis. Au contraire, dans les quelques relations amoureuses qu’il a déjà connu, il s’est plutôt conduit en matcho, sur de lui et quittant plus qu’il n’a été quitté. Aucune de ces rencontres ne lui a vraiment apporté le bonheur qu’il attendait. Alors quel est ce sentiment bizarre qui le pousse a s’abaisser devant cette femme, il a la sensation d’être devant une Déesse, qu’il ne peut que vénérer, aduler. Depuis qu’il l’a vue, il n’est plus lui-même, c’est plus que de l’Amour, c’est inexplicable.. Son travail s’en ressent d’ailleurs, il n’arrive plus vraiment à se concentrer. Pour l’instant il n’a qu’un but, qu’un repère : le rendez-vous d’après demain.

 

Les heures se sont traînées, formant des jours et des nuits, nuits pendant lesquelles il a peu dormi, trop de choses se bousculent dans son esprit, il a parcouru des pages et des pages d’Internet sur le sujet de la domination, de la soumission, il a vu tout et son contraire. Des images de dépravations et de perversions écœurantes, des textes de dominatrices comme il aimerait tant que soit celle qui est devenue le centre de sa vie. Il ne sait plus que croire, ni même si son rêve peut être une réalité ou si ce n’est qu’un fantasme irréalisable.

 

Lorsque le jour du rendez-vous se lève, il est dans un état de stress épouvantable. Il prend une longue douche chaude, boit du café, qui l’énerve, reprend une douche froide qui le laisse grelottant. Il prend un soin extrême à sa toilette, découvre que ses cheveux sont trop longs, un coup d’œil à la montre lui permet de voir qu’il a le temps de faire un saut chez son coiffeur, juste à côté. Il ne tient pas en place, bouge sans arrêt, le coiffeur est obligé de lui demander de se calmer sinon sa coupe risque d’être totalement ratée. Il se contient, l’œil sur la pendule, il va être en retard à cette allure. Soudain une idée lui vient, des fleurs il faut qu’il achète des fleurs, le pauvre coiffeur a bien du mal avec cet excité, mais en artiste il arrive à terminer sans accident de coupe. Son client file sans même penser à le payer.. heureusement il le connaît bien, pas de risques.

 

Arrivé chez le fleuriste, choix cornélien, que choisir ? soudain il lui revient avoir lu quelque part que la fleur emblème de la soumission est la rose blanche. Il en choisit un bouquet de 5, magnifiques, à peine ouvertes. Si elle est vraiment ce qu’il espère, elle comprendra le message. Un coup d’œil à la montre, il a juste le temps de se rendre dans le bar, « leur bar ». Il n’ose pas courir pour ne pas arriver échevelé, il allonge le pas, manque de se faire renverser en traversant la rue, se fait traiter d’abruti par le chauffeur du taxi, et passe la porte avec 3 minutes d’avance, ouf elle n’est pas encore là, il va avoir le temps de se calmer un peu. Il s’installe à la table qu’elle lui avait indiquée, il y a peu de monde à cette heure de la matinée, et il espère que cela va durer. Il fixe la porte, anxieux, et si elle ne venait pas ? si elle s’était moquée de lui ? si il lui était arrivé quelque chose ? les questions se bousculent. Le garçon, qui les a remarqués les fois précédentes, ne le dérange pas, il se doute que c’est Elle qu’il attend. Déjà 10 minutes de retard, l’inquiétude augmente, c’est sur maintenant, elle ne viendra pas, il se donne encore 5 minutes et ensuite il partira, avec ses roses inutiles.. Une grosse boule se forme dans sa gorge, mais soudain il l’aperçoit sur le trottoir, elle arrive, le soulagement déferle en lui, un immense bonheur  l’envahit.

 

Il se lève pour l’accueillir.. qu’elle est belle !! elle a remit ses bottes, il prend cela comme un signe d’espoir, le petit sourire coquin qu’elle lui adresse lui met du baume au cœur, il lui tire une chaise, attends qu’elle soit confortablement installée puis se courbant devant elle lui offre ses fleurs en lui disant d’une toute petite voix :

-        chère Mademoiselle, j’espère que la couleur de ces fleurs vous plaira ?

-        oui, merci beaucoup les roses blanches sont mes fleurs préférées, je vous dirai pourquoi tout à l’heure.

L’espoir grandit encore en lui, il veut croire de plus en plus. Ils passent commande, et discutent de choses et d’autres en l’attendant, puis après le départ du garçon, elle se carre dans sa chaise et le regarde droit dans les yeux. Il se trouble sous ce regard, il voudrait glisser sous la table pour se mettre à ses pieds, elle semble le comprendre. Son pied botté se pose sur le sien, remonte le long de sa jambe, sans un mot, il ne sait plus quelle contenance adopter.. il passe ses mains et caresse le pied qui vient d’atteindre son genou. Elle acquiesce d’un petit sourire, et lui dit :

-        as-tu choisi ces fleurs en toute connaissance de cause ou es-ce un hasard ?

-        Mademoiselle, je les ai choisie en signe de soumission, et mon rêve serait d’être à vos pieds, je suis sur que vous le savez déjà.

-        J’avais eu cette impression en effet, et c’est pourquoi je t’ai fixé ce rendez-vous, es-tu conscient de ce à quoi tu t’engagerais si j’acceptais ?

-        Je ne sais pas exactement, tout ce que je sais c’est que je suis prêt à tout pour Vous, pour avoir le droit de Vous aimer, Vous vénérer, Vous dédier ma vie !

-        Tu es d’accord pour m’accompagner à l’instant chez moi, où je t’expliquerai en détail ce que j’attends de toi ?

-        Je Vous l’ai dit : je suis prêt à tout pour Vous. Ordonnez et j’exécuterai, je vous suivrai où Vous voudrez, au bout du monde si vous l’exigez.

-        Très bien, allons y !

 

*******************************************************************************

A suivre ...... 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 27 août 4 27 /08 /Août 20:30

FENETRE SUR RUE

 

Le jeune homme habitait dans un entresol, donnant sur une rue très passante, avec une fenêtre au ras du trottoir qui ne lui permettait guère de voir plus que les jambes des piétons. Il avait placé son bureau juste en dessous  afin de profiter au maximum de la lumière du jour, qui ne pénétrait pas bien longtemps dans son appartement. Son salaire de correcteur pour une maison d’édition ne lui avait pas encore permis de trouver quelque chose de mieux, et il rêvait souvent à un loft, avec de grandes baies laissant entrer largement le soleil..

 

Et attendant, il voyait passer des chaussures de tous genres et de toutes couleurs sans y prêter vraiment attention. Ce matin là toutefois son regard se fixa sur une longue paire de cuissardes vernies, avec des talons vertigineux, qui lui firent un effet bizarre. Cette vision éphémère revint le hanter plusieurs fois au cours de sa journée. Et même la nuit. Le lendemain matin quand il reprit son labeur, il chercha parmi les pieds qui se bousculaient sur les pavés, mais ne revit pas les bottes espérées. Son esprit se calma un peu et il pu revenir à la correction qui demandait toute son attention, un texte bourré de termes techniques qui l’absorba le reste de la journée.

 

 Cependant les jours suivants son œil avait tendance à revenir vers la fenêtre chaque matin et miracle, enfin,  revoici les longues jambes dont il se souvenait si bien. Il se précipité dehors, la silhouette qu’il découvre confirme sa première impression, une silhouette longiligne, moulée dans un pantalon et une courte veste de cuir, noirs également, et,  surmontant le tout, une crinière rousse flamboyante. Elle est déjà loin mais aucun détail ne lui échappe, il reste interdit sur le trottoir à la regarder s’éloigner, et lorsqu’elle disparaît dans la foule, il revient à son travail la tête vide de tout autre chose, obsédé par cette image .

 

Durant 48h il fut dans l’impossibilité de faire un travail correct, le regard plus souvent aux aguets que sur son livre, chaque matin il se préparait afin de pouvoir sortir s’il la voyait à nouveau, plus de chaussons et de vieille veste confortables. Le 3ème jour, une magnifique journée ensoleillée, il voit arriver d’élégants escarpins de cuir rouge, il en est sur, c’est Elle, il ne fait qu’un bond hors de chez lui claquant la porte sans même prendre le temps de donner un tour de clé. Oui c’est bien la lumineuse chevelure, mais cette fois ramassée en un chignon souple sur la nuque,  elle porte une jupe ample dansant sur ses fines chevilles. Il se hâte dans son sillage, elle marche relativement vite, et il doit presque courir pour se rapprocher d’elle afin de ne pas risquer de la perdre. Elle pénètre dans un bar, il prends le temps de se calmer un peu avant d’y entrer à son tour, il LA voit immédiatement, juchée sur un tabouret au bar, et il peut enfin LA découvrir de face. Son pull-over largement décolleté découvre la base d’une poitrine plutôt généreuse compte tenu de la finesse de la silhouette ; un visage à la peau laiteuse de rousse, aux magnifiques yeux gris vert soigneusement maquillés et une bouche voluptueuse soulignée d’un rouge franc.

 

Il s’installe à une table proche afin de pouvoir la regarder tout à loisir. Il voit son regard dédaigneux errer dans la salle, sa bouche esquisser une moue de dédain. Attends t-elle quelqu’un ?? Les minutes passent, il n’entends même pas le garçon lui demander ce qu’il veut,  qui répète sa question en haussant la voix, ce qui attire l’attention de la jeune femme qui le dévisage un instant, puis détourne les yeux. Après avoir croisé ce regard, il ne sait même pas ce qu’il a commandé, il s’est senti fouillé jusqu’au fond de l’âme. Il boit trop vite le café chaud et se brûle la bouche, peu importe, il la regarde.. Elle  déguste tranquillement son thé en émiettant dans la soucoupe un croissant dont elle ne mangera que la moitié. Elle a croisé haut ses jambes et balance nonchalamment son escarpin à la point de son pied gainé d’un voile couleur de fumée. Il n’arrive plus à détacher son regard de ce pied, il a une envie terrible d’aller le caresser, de se jeter aux genoux de cette inconnue qui le subjugue. Elle sent visiblement l’attraction qu’elle exerce sur lui, un sourire narquois vient de temps à autre éclairer son visage. Enfin elle se lève, il se précipite, accrochant une chaise au passage sans que cela ralentisse son élan, et va lui ouvrir la porte, découvrant au passage son parfum épicé. Elle lui glisse un « merci monsieur » d’une voix chaude et basse qui lui donne à nouveau envie de se coucher au sol pour qu’elle marche sur lui, puis, le plantant là, elle s’engouffre dans la bouche de métro devant le café. Il n’ose la suivre, il est paralysé par la foule d’émotions ressenties.

 

Désormais chaque matin il a le regard fixé sur la fenêtre à l’heure à laquelle il l’a vue les premières fois, il découvre les jours qui l’amènent dans sa rue, il la suit à chaque fois dans le café où elle prend son petit déjeuner. Cela finit par devenir un rituel, elle ne l’encourage pas vraiment, mais accepte sa présence. Il s’enhardit au fur et à mesure, et ose enfin s’asseoir sur le tabouret à ses côtés. C’est elle qui engage la conversation, banale, le temps, les nouvelles, il répond par monosyllabes, trop occupé à regarder le mouvement de ses lèvres, à se bercer de la musique de sa voix.  Puis au moment de partir elle lui glisse :

-        après demain rendez-vous ici, à la table du fond, nous y serons plus tranquilles pour parler.

-        Oui Mademoiselle, bien sur Mademoiselle, bafouille-t-il, éperdu de joie.

En descendant du tabouret, elle pose, comme par mégarde, sa jolie main sur sa cuisse, y enfonçant un peu ses longs ongles soigneusement manucurés. Il frémit sous le geste et la regarde, un monde d’interrogations dans le regard. Un sourire énigmatique éclot sur sa bouche, et elle le quitte, le laissant à son bonheur tout neuf.

***********************************************************************

Quel bonheur de lire et publier ce beau récit.
Je t'en remercie ma chère Lia
Je t'embrasse

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Lundi 24 août 1 24 /08 /Août 18:04




CHEIKH

 

 

Je dois tout d’abord me présenter.. Je suis un joli fouet tressé de cuir noir, environ 1m60, qui a été offert à ma propriétaire par ses amies, dominatrices comme Elle. Ce sont elles aussi qui m’ont donné mon nom. Ma taille fait que je peux difficilement être utilisé à l’intérieur, par manque de recul.

 

Pour l’instant je suis confortablement installé, délicatement enroulé sur le dos d’un soumis. Il est à plat ventre sur un lit, yeux bandés, les genoux remontés faisant ressortir ses fesses. Ses chevilles sont attachées à une barre d’écartement, et ses poignets reliés aux chevilles, il lui est ainsi impossible de bouger. Il porte un collier clouté autour de son cou,. un anneau de cuir à la base du sexe, un plug est enfoncé dans son anus. Des boules quies dans ses oreilles l’isolent du bruit, il n’y a d’ailleurs aucun bruit, la chambre est calme, volets fermés, juste un petit rai de soleil traverse la pièce. Des bougies allumées un peu partout répandent leur parfum sucré de cire chaude, et il imagine que, peut-être, tout à l’heure, cette cire viendra étoiler sa chair.

 

Il n’a plus la notion du temps, quand sa Maîtresse l’a-t-elle attaché là, l’abandonnant au silence et à la nuit ?? il ne sait plus.. au début des tas de pensées se sont entrechoquées dans son esprit, des questions multiples, mais peu à peu le calme s’est fait, la paix l’a envahi  progressivement, il se sent presque bien, même si ses muscles s’ankylosent et le tiraillent. Il s’en remet totalement à Elle, elle sait ce qui est bon pour lui, et si Elle le laisse ainsi c’est qu’il l’a mérité, c’est pour qu’il réfléchisse à sa condition, qu’il accepte de n’être que ce qu’elle veut qu’il devienne : un soumis conscient de son rôle et de ses devoirs.

 

Moi je rêve de cingler cette croupe tendue, je le ferai probablement plus tard, mais compte tenu de l’exiguïté de la pièce je ne pourrai pas me dérouler totalement, juste mon extrémité qui viendra rougir fesses, cuisses, mollets, épaules. Relayé par la cravache qui attend aussi son tour au pied du lit, accompagnée du martinet. J’aimerais qu’un jour notre Maîtresse nous emmène faire un tour dans la nature, dans une forêt, j’imagine le soumis, après un voyage en voiture, qu’il ferait ligoté et aveuglé, sortant chancelant pour être attaché à un arbre. Et moi, au poing de la Maîtresse, prenant mon envol, claquant dans l’air frais, avant de tracer sur la peau mon sillon rouge vif, une fois, 2 fois, 10 fois. J’entends les gémissements étouffés par un bâillon, je vois les sursauts des fesses qui se tordent. Je suis sur qu’il aimerait aussi, et qu’il y pense quand il me sent sur son dos. Parfois de petits mouvements l’agitent,  comme s’il imaginait mon cuir en action.

 

Des pas dans l’escalier, c’est Elle qui arrive, Elle accentue visiblement le bruit de ses pas afin qu’il l’entende malgré ses oreilles bouchées, je le sens se contacter légèrement, il est inquiet certainement. Il murmure dans un souffle 

-        Maîtresse, oh ma Maîtresse…

Elle se penche sur lui, libère ses oreilles, et lui demande s’il va bien s’il a eu le temps de bien réfléchir.

-        Maîtresse je suis tout à Vous ! prêt à vous obéir en tout, à tout faire pour vous être agréable, et tout d’abord recevoir la punition que Vous m’avez promise pour mon indiscipline.

-        C’est parfait, tu vas recevoir 20 coups de cravache, que tu compteras à voix haute. Je pense que Cheikh serait heureux de remplir cette mission mais je n’ai pas la place.

-        Maîtresse je crois que ce manque de place me convient parfaitement.

 

Elle entrouvre les volets afin d’y voir plus clair, se dévêt un peu car il fait chaud, et saisit la cravache, après  m’avoir enlevé de la place où je me trouvais si bien.. Elle passe une main caressante sur le corps ainsi livré, joue un peu de ses ongles sur la peau qui frémit, chatouille la plante des pieds, tapote les fesses du bout de la cravache et soudain assène un coup sec qui le fait sursauter : UN gémit-il. Les claquements se succèdent, posément, plus ou moins forts et il annonce les chiffres d’une voix qui s’essouffle quelque peu au fil du temps. Enfin le 20, soulagement tangible dans l’annonce.

 

Elle le laisse se détendre un peu, il s’est affaissé dans ses liens. De belles lignes strient ses fesses. Il a envie de les toucher car il a l’impression que certaines l’ont déchiré, il sait aussi que ce n’est pas le cas, Elle ne lui a jamais laissé de telles marques. Un regret ? qui sait.. son conscient ne le veut pas, mais son inconscient ?

Elle s’est à nouveau approchée, flattant de la main les fesses échauffées, ses doigts frais lui font du bien, un soupir de bien être lui échappe.

 

Elle le détache lentement, puis le retourne sur le dos, lui pinçant les tétons qui s’érigent immédiatement, le sexe, au repos jusque là, réagit à la stimulation des seins. On dirait d’un lien invisible relie ces 3 points. L’anneau qu’il porte à la base du sexe semble se resserrer. Ses bras se tendent vers sa Maîtresse qui se recule. Une plainte de frustration lui échappe alors. D’une voix plus sèche Elle lui enjoint, tout en enlevant le bandeau de ses yeux, d’aller prendre une douche. Puis Elle quitte la pièce, l’abandonnant. Il ne lui reste plus qu’à s’exécuter, et il se lève péniblement, le long moment passé attaché l’a engourdi. Elle a raison, comme toujours, la douche va lui faire du bien.

 

Me revoici seul avec mes compagnons, instruments au service de LA Maîtresse Je n’aurai pas été utilisé, cette fois encore, à mon grand regret. La vie d’un fouet est faite de frustrations (comme celle des soumis !)


Maîtresse Lia 

**************************************************************

Enfin ma chère amie, nos lecteurs pourront à nouveau apprécier tes écrits.
Ils nous manquaient et surtout ne tiens plus compte des jaloux et des fantasmeurs qui, de toutes façons sont à ignorer.
Ils ne comprennent pas  notre imagination d'écrivaines.
Merci Lia

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Jeudi 20 août 4 20 /08 /Août 20:56



UNE RENCONTRE

 

 

Ils ont dialogué, échangé longuement sur Internet. Pas trop longtemps quand même, à quoi bon se nourrir d’espoirs s’ils doivent être déçus. Autant bousculer un peu les choses. Le rendez vous est fixé, dans un lieu où ils sont tous deux inconnus, un parking, un centre ville dans un endroit riche d’Histoire, qui leur donnera l’occasion de visiter un peu en faisant connaissance. La D/s n’est pas tout dans la vie, et il est bon d’avoir d’autres centres d’intérêt communs.

 

Lui est un soumis débutant, même s’il n’est plus un tout jeune homme il n’a jamais eu beaucoup le temps et l’occasion de réaliser ce dont il rêve : se livrer à une femme qui lui fera découvrir ce monde qui l’intrigue et l’attire. L’idée de cette rencontre l’excite et le fait trembler, la dernière nuit est très courte, il attend beaucoup.

 

Elle, ayant un peu plus d’expérience ne lui a rien caché, et lui a conseillé de modérer son enthousiasme. Les choses se passent rarement comme on les rêve. Elle n’y a que très peu pensé, c’est une rencontre.. une de plus.. ce n’est pas la première et probablement pas la dernière. Combien en a-t-elle croisé de ces hommes qui fantasment sur une soumission dont finalement ils ne savent rien.. que ce qu’ils ont lu sur des sites faits avant tout pour faire saliver et rêver les hommes qui les visitent. Combien l’ont déçue, enfin.. déçue est un bien grand mot.. Elle l’a trop été, maintenant elle espère simplement passer une agréable journée ! (ce n’est pas toujours le cas, elle est parfois tombée sur des rustres, ou même parfois il n’y avait personne au lieu de RDV..) Celui qu’elle va rencontrer aujourd’hui semble un homme courtois, sensible, cultivé, donc tout devrait bien se passer sur ce plan là.  Pour la suite ? elle verra bien s’il y en a une possible..

 

Voilà ils sont face à face, le sourire qu’ils échangent est de bonne augure. Ils se promènent, parlent, visitent la Cathédrale, déjeunent rapidement dans un petit resto, repartent en visite hors de la ville. La promenade les mène dans les vignes, où il s’arrête dans un coin tranquille. Il a visiblement envie de tester sa domination, elle se prête au jeu, de bonne grâce. Il faut qu’elle sache ! Elle annonce ensuite qu’il est temps de la ramener à sa voiture car elle doit rentrer. Ce petit « test » - le mot n’est pas beau, mais enfin il dit bien ce qu’il veut dire – l’a déjà renseignée, ce n’est pas un vrai soumis mais un homme à pulsions, comme elle en connaît pas mal. Ce ne sera pas encore le bon..  Tant pis.. Dommage il était vraiment sympathique.

 

L’alchimie n’a pas fonctionné, elle a pourtant mis les bons ingrédients dans le chaudron magique, mais un petit grain de sable est tombé au milieu de la potion, et le vil métal ne s’est pas transformé en or. Hélas… ! Elle va devoir enfourcher à nouveau son balai de sorcière pour courir le monde à la recherche du graal.

 

Peut-être lui a-t-elle au moins rendu service, en l’éclairant sur sa véritable nature, et en lui conseillant de laisser la soumission au rang de fantasme. Mais rien n’est moins certain, il est probable que lorsque la pulsion reviendra  - dans 15 jours, dans un mois ou dans 6 mois, car elle revient toujours – il se précipitera à nouveau à la recherche d’une dominatrice.

***************************************************************************
Chère amie,

Très beau récit qui plus est, relate la majorité des rencontres.
Pour la fin du récit je rajouterais la phrase suivante :

Il se précipite à nouveau à la recherche d'une Domintarice, mais n'aura peut être pas la chance de tomber sur une personne aussi compréhensive.

Alors un bon conseil à vous messieurs les sois-disants soumis : laissez tomber votre recherche, cela ne vous mène à rien car si vous ne cherchez que du sexe ou des sensations fortes, il ne faut pas embêter les vraies Domintarices. Vous avez d'autres sites voir d'autres paliatifs pour calmer vos ardeurs.


Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 5 août 3 05 /08 /Août 20:38

POEME DOMINANTE

 

Cet amour, cet amour soumis
Elle contemple cet homme nu
Qui à ses pis s’est étendu
Cet homme à ses pieds qui frémit
Mademoiselle chantonne
Elle ne désirait rien sinon
Que dans son coeur ce qui résonne
Joie de posséder ce garçon
Qui est tout à sa dévotion
Mademoiselle enfin rayonne
Mademoiselle rêva
Si longtemps, si longtemps en vain
Mais à la fin elle le trouva
Celui qui chaque beau matin
Lui baise tendrement la main
Toute tristesse alors s’en va
Mademoiselle domine
Celui qui l’aime et la vénère
Pour le griffer devient féline
Elle le dompte sans colère
Elle savoure sa prière
Car pour lui elle est la Divine
Mademoiselle se souvient
De ces jours et de ces années
Dont le souvenir lui revient
Rêves brisés et fleurs fanées
De ses envies inavouées
Auxquels ils ne comprenaient rien
Mademoiselle rit
Et s’éclaire son doux visage
Car ces temps-là sont bien finis
Dominer est son apanage
Pour la servir, lui rendre hommage

Celui qui l’aime est son soumis

Cet amour, cet amour soumis
Elle contemple cet homme nu
Qui à ses pis s’est étendu
Cet homme à ses pieds qui frémit
Mademoiselle chantonne
Elle ne désirait rien sinon
Que dans son coeur ce qui résonne
Joie de posséder ce garçon
Qui est tout à sa dévotion
Mademoiselle enfin rayonne
Mademoiselle rêva
Si longtemps, si longtemps en vain
Mais à la fin elle le trouva
Celui qui chaque beau matin
Lui baise tendrement la main
Toute tristesse alors s’en va
Mademoiselle domine
Celui qui l’aime et la vénère
Pour le griffer devient féline
Elle le dompte sans colère
Elle savoure sa prière
Car pour lui elle est la Divine
Mademoiselle se souvient
De ces jours et de ces années
Dont le souvenir lui revient
Rêves brisés et fleurs fanées
De ses envies inavouées
Auxquels ils ne comprenaient rien
Mademoiselle rit
Et s’éclaire son doux visage
Car ces temps-là sont bien finis
Dominer est son apanage
Pour la servir, lui rendre hommage

Celui qui l’aime est son soumis


***************************************************************************
Félicitations Sarah

Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 28 juillet 2 28 /07 /Juil 10:47

REHABILITATION

 

Il est médecin mais aussi soumis… Cela n’a rien d’incompatible, beaucoup de soumis sont des personnes qui ont des postes à responsabilités dans leur vie quotidienne. Ils ont besoin par moments de se laisser aller, de ne plus rien décider, de remettre leur vie entre les mains d’une « dominante » qui leur dira ce qu’ils doivent faire, comment se comporter, leur imposera des actes, des tenues, des positions, des punitions.

 

Celui çi, appelons le jean, avait rencontré une Dominatrice sur le net. Ils avaient dialogué à plusieurs reprises et ils devaient se rencontrer ce soir là., dans son cabinet médical. Il avait tout préparé selon les directives qu’elle lui avait données. Maintenant il l’attendait, à genoux, nu derrière la porte d’entrée, depuis plusieurs minutes qui lui paraissaient des heures. Ce n’était pas sa première expérience dans ce domaine, mais il avait l’impression que celle çi serait particulière, il ne savait pas pourquoi. Durant ses dialogues avec cette femme il l’avait sentie différente, la domination pour elle n’était pas que des châtiments, des humiliations, des insultes. Elle prônait la Gynarchie, mais dans le respect mutuel, un minimum de sentiments, le soumis ne devant pas n’être qu’un objet même s’il devait s’offrir et faire tout pour le plaisir, le bonheur de sa Maîtresse.

 

Il lui avait raconté avoir commis ce qu’il considération comme une faute grave, sans la lui révéler, et il attendait une punition qui le laverait de ses remords. Et ce soir, il allait subir cette punition, il ignorait en quoi elle consisterait, et il attendait .. peut-être pourrait-il ensuite construire une relation BDSM sur la durée avec cette Femme.  La sonnette de la porte retentit, 3 fois comme convenu, il déclenche l’ouverture et la porte s’ouvre lentement, il réalise qu’il ne lui a même pas demandé comment elle était, ce n’était pas cela l’important pour lui. Elle lui apparaît.  Pas très grande semble-t-il, mais vue d’en bas elle le paraît, brune, plutôt forte, les talons de ses bottes claquent sur le carrelage quand elle s’approche de lui, il baisse les yeux sous son regard, tout en lui tendant une rose blanche, symbole de sa soumission. :

 

-        Bonsoir Madame, je suis à vous, tel que vous l’avez exigé, faites de moi ce que vous souhaitez.

-        Bonsoir jean, je vois en effet que tu as respecté mes ordres, nous allons voir si le reste de mes conditions le sont aussi.

Elle sort du grand sac qu’elle porte un collier de cuir qu’elle lui passe autour du cou, une laisse y est fixée.

-        Maintenant tu me guides vers ta salle d’examen ! à quatre pattes .. tu n’auras le droit de te relever que lorsque tu auras subis la punition que tu estimes avoir méritée, et recouvré ainsi le droit à mon respect.

-        Bien Madame.

 

Tirant sur sa laisse il la guide vers une porte dans le fond de l’entrée, elle ouvre et jette un coup d’œil circulaire sur la pièce. Ses desiderata ont été suivi a la lettre : la table d’examen se trouve au centre de la pièce, le tour libéré de tout ce qui aurait pu la gêner. Sur une petite table à l’écart sont posés un fouet court et une cravache.

-        installe toi sur la table à plat ventre !

-        tout de suite Madame ..

 

Lorsqu’il est allongé, elle sort des bracelets de cuir qu’elle fixe à ses poignets et ses chevilles, puis des cordes avec lesquelles elle attache les membres aux pieds de la table, en passe une autour de la taille qui passe sous la table, l’immobilisant totalement. Elle lui pose un masque sur les yeux, et un bâillon.

-        voilà qui t’évitera d’ameuter les voisins pendant ta punition, bien que je suppose que cette salle est insonorisée.

Il ne peut que grogner une affirmation inaudible.

-        je te laisse un instant, j’ai aperçu un distributeur d’eau dans  la salle d’attente, je vais me désaltérer avant de m’occuper de toi.

Elle sort de la pièce en fermant la porte,  va s’asseoir dans la salle d’attente, et feuillette un magazine, le laissant à ses inquiétudes, la solitude est bonne pour faire monter le stress..

 

Une dizaine de minutes plus tard, elle revient vers son « patient », elle lui caresse doucement le dos, les fesses, les cuisses, glisse sa main entre les cuisses tendues et durcies par la tension, et constate que le sexe est un peu érigé. La situation n’est pas pour déplaire à jean dirait-on !

-        tout va bien à ce que je vois ! tu es prêt ?

Le borborygme qui lui répond ressemble à un acquiescement, elle le prend en tout cas comme tel, et se dirige vers la table, hésite un instant puis se saisit du fouet, le fait claquer. Elle voit les muscles du dos de jean se tendrent., elle fait glisser la lanière sur toute la surface du corps de la nuque aux pieds, lentement, la peau frémit sous le cuir, léger comme une aile de papillon pour le moment. Soudain, sans prévenir, le fouet s’abat en diagonale sur les épaules, il pousse un gémissement, plus de surprise que de douleur probablement. Les coups se succèdent, réguliers, parallèles, 10 d’abord. Puis elle passe de l’autre côté de la table et en assène 10 autres toujours sur le dos, mais dans l’autre sens, les lignes se recoupent et aux points de croisement perle parfois une goutte de sang. Le supplicié halète, gémit, le corps se tord dans ses liens. Elle s’arrête enfin, et admire son œuvre, satisfaite.

-        alors, que pense tu du début de ta punition ?

-        ah oui c’est vrai tu ne peux pas me répondre, mais je suppose que tu apprécies ?

Un vague grognement encore, c’est bien tout ce qu’il peut proférer, alors  qu’elle ressort du cabinet et retourne dans la salle d’attente, boire un verre d’eau fraîche. C’est pratique ces distributeurs … pense-t-elle. Ce soumis semble endurant, il a bien réagi à ses coups de fouet ! il lui plait et elle aimerait instaurer avec lui une réelle relation D/s. L’avenir le dira.

 

Elle revient tranquillement, le bruit de ses pas fait tendre l’oreille de jean qui se demande ce qu’elle lui réserve encore. Les coups ont été durs, mais il a aimé et attend la suite avec une certaine impatience, mêlée de crainte. Le trouvera-t-elle assez résistant à son goût ?

 

Cette fois c’est la cravache qu’elle prend, elle lui tapote les fesses avec l’extrémité, c’est une belle cravache de cuir, très souple et lourde à la fois. Lorsqu’elle s’abat sur une fesse, la trace est immédiatement rouge sombre, les traits là aussi se succèdent dans un sens puis dans l’autre, créant un quadrillage, presque un damier. Les gémissements ont changé de registre, ils semblent indiquer plus le plaisir que la douleur. Lorsqu’elle passe sa main sous le ventre de Jean  le sexe est en effet en totale érection, elle lui fait une légère caresse, puis reprenant la cravache elle lui en applique 10 coups rapides sur chaque cuisse, parallèles, lorsqu’elle s’arrête, essoufflée et le bras raide, le soupir de jean est un soupir de jouissance, tout son corps s’est raidit, puis retombe épuisé.

 

Elle le regarde, un léger sourire sur les lèvres, un vrai masochiste celui là. Il lui plait de plus en plus. Sa main glisse sur les cheveux, effleure les blessures, puis elle dépose un rapide baiser sur la nuque qui frémit sous la douceur de cette bouche. Elle lui enlève bâillon et bandeau. Jean reprend lentement ses esprits, il était parti bien loin.. dans ce pays merveilleux où souffrance et plaisir se mêlent en un inexplicable  bonheur. Il redescend sur terre, lève un regard embrumé sur sa « tortionnaire » qui pose sur lui des yeux qui reflètent une douceur qu’ils n’avaient pas à son arrivée. Elle achève de le débarrasser de ses liens, il descend, tremblant, de la table et lui dit :

 

- je crois que maintenant je peux rester debout devant Vous !

 

   ***************************************************************************************
Merci chère amie et consoeur écrivaine pour ce beau récit dont l'histoire fera rêver plus d'un de nos lecteurs.
Votre imagination est un délice à lire !!!
Mylady
   

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Dimanche 26 juillet 7 26 /07 /Juil 22:46



J’entendis le clic du cadenas qui s’ouvrait. Je pouvais enfin bouger la tête. Je la tournais à droite à gauche, comme si je voulais en tester l’élasticité et effacer les raideurs qui ont peu à peu gagner mon cou. Mon esprit vit soudain mon corps libéré de toute entrave. Je crus qu’elle me  libérait. Mais son « tu vas tout nettoyer maintenant » me rappela ce qu’il en était.
J’attendais qu’elle me détache pour me mettre à l’ouvrage. De longues secondes s’écoulèrent avant qu’un « qu’est ce que tu attends ? » claque. Je répondis, faignant d’oublier le travail annoncé de ma langue « je ne peux pas passer la serpillère avec les mains attachées dans le dos ». Un rire tonitruant me répondit. « La serpillère ? Mais tu as oublié ce que je t’ai dit ! C’est ta langue qui va servir de serpillère ». Je voulu tenter un «je vous en prie, Maitresse ! Pas cela, c’est trop humiliant ! » qui finit par s’étrangler au fond de ma gorge. «  Ah, bon ! C’est comme ça ! Tu ne veux déjà plus obéir, bouge pas, je vais t’aider ! ». J’entendis son pas s’éloigner. Elle monta les escaliers et quelques instants plus tard, je l’entendis redescendre pour la sentir rapidement évoluer autour de moi.  Le premier coup de martinet me surprit. D’ailleurs mes reins en ont encore le souvenir. « Compte et répète, j’obéis Maitresse ! Je ramasse tout avec ma langue ». Mon manque de conviction au premier énoncé me valu un nouveau coup de martinet tout aussi puissant que le premier. « Tu te moques de moi ! Mets-y du cœur ! Je veux entendre ton envie de m’obéir ». Je n’avais pas vraiment envie de la faire. Mais au coup suivant, je me mis à répéter « trois, j’obéis Maitresse ! Je ramasse tout avec ma langue. » Mes mots étaient encore trop timides. Je le savais. « Comment ça trois ? Recommence à un ! » qu’elle ponctua d’un coup sur les fesses. Je m’exécutais soudain conscient que je n’y échapperais pas « Un ! j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue ». Les coups tombaient méthodiquement « deux ! j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue » « trois, j’obéis Maitresse ! je ramasse tout avec la langue ». au neuvième coup, tout aussi appuyé que les autres, je m’entendis dire « neuf ! j’obéis Maitresse ! je veux tout ramasser avec la langue ». « Et bien voilà, ça progresse ! » je ne sais si c’était les pensées de tout à l’heure me voyant lécher le sol, mais mon sexe se remit à bander. Dans un éclat de rire, un dixième coup vint m’arracher ma dernière tirade « dix ! j’obéis Maitresse ! je veux tout ramasser avec ma langue ». Mon ton était sans équivoque. On aurait dit que je n’aspirais qu’à cela. Et je crois bien qu’à cet instant, c’était vrai. Je ressentais sa victoire au fond de mon ventre.«je vois que tu es motivé en effet. Ca te fait bander de nettoyer ma pisse avec ta langue, sale petite chienne. Allez, au boulot ! » Ma tête s’inclina jusqu’à ce que je ressente le carrelage contre mon front, soudain humide. Et je me mis à laper. Avidement, comme si je n’avais rien bu depuis des jours. Comme si c’était un élixir de vie. Elle me dirigeait du bout de la chaîne. Mon érection ne me quitta pas pour autant et je sentis soudain ses doigts se refermer sur mon membre, comme si elle voulait en entretenir la fermeté. Cette caresse disparut aussi soudainement qu’elle avait commencé.  Une tension sur la chaine de mon cou me faisait avancer. Je continuais à laper, méticuleusement, presque gloutonnement.

« C’est bien ! C’est fini ! Redresse-toi ! » Il y avait un mélange de contentement, de satisfaction et de plaisir dans ces derniers mots.

 

Elle m’enleva le bandeau. La lumière pourtant blafarde du garage m’aveugla. Mon premier réflexe fut de fermer les yeux et de les rouvrir tout doucement. Elle m’apparut progressivement, dans toute la lumière qu’elle était, dans la myriade de couleurs qui envahissait mes perceptions. Qu’elle était belle !  Je ne trouvais pas de mots pour qualifier la magnificence qui l’habitait à mes yeux. Son charisme m’éblouissait encore plus qu’au premier jour et je m’enivrais de la beauté de ses formes. Elle était tout bonnement extraordinaire ! Une femme extraordinaire ! Je ne sais pas comment, mais elle dut ressentir mon émerveillement. Nous nous regardâmes pendant de très longues secondes et je crois pouvoir dire qu’une satisfaction réciproque pouvait se lire dans notre expression muette. Le silence fut plein de sens. Elle, femme définitivement victorieuse de cet homme dévoué à jamais, lui voulant d’une vie à ses pieds et chanter sa divinité. Même si ça lui coûtait un quelconque inconfort.  Surtout si ça lui coûtait cela ! Je voulu embrasser ses pieds. Elle me repoussa.

« Va te laver d’abord !  Tu pues ! ». C’était la dernière humiliation qu’elle m’imposait. Elle était fabuleuse dans cette tenue. Car c’était ses actions qui m’avaient mis dans cet état. Et elle faisait comme si  je n’en étais que le seul responsable. La magie de cette humiliation me fit baisser la tête. Toujours à quatre pattes, je me retournais et disparu par la porte. Je sentais son regard sur moi. Je n’avais même pas songé à me relever.

J’étais éreinté, mais je me lavais en imaginant d’innombrables situations où elle manifestait toute sa puissance  de Maitresse. Je sortis de la salle de douche, sentant la fraicheur sur mon corps parfumé. Elle m’appela. Je la rejoignis prestement et me jetais à ses pieds pour enfin les embrasser. Elle me caressa les cheveux, comme on caresse parfois le poil de son animal de compagnie,  avec une tendresse qui fait briller ses yeux d’amour. Je me mis à pleurer. C’était des larmes de remerciements. C’était de larmes de plaisir et de joie. C’était des larmes pour la beauté de son cœur. J’étais déjà avide de la prochaine fois, de son prochain jeu. Elle me regardait. Je sentais en elle à la fois un sentiment amoureux et une certaine admiration, du moins je croyais. Elle attendait. Mon « merci Maitresse » sembla ponctuer toutes ces heures qui venaient de s’écouler, comme si elle n’avait attendu que cela. Son sourire tendre m’enveloppa. Elle m’embrassa. C’est ma Maitresse.

Ses divins pieds enfilèrent des escarpins et à genoux devant eux, j’en accrochai la bride avant de leur donner un nouveau baiser amoureux. Je me relevai pour l’aider à enfiler son manteau et nous sortîmes diner, pleins de nos pensées merveilleuses et personnelles pour nous accompagner. Mais une seule pensée nous guiderait désormais : la beauté de l’autre et tout ce que nous avions encore à découvrir dans le partage de nos êtres.

Merci à toi brice pour ce magnifique récit qui aura su nous tenir en haleine et toutes mes félicitations.
Je remercie également ta Maîtresse qui a permis de le publier et vous souhaite à tous les deux de passer d'agréables vacances.

Amicalement à vous
Mylady
Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 25 juillet 6 25 /07 /Juil 10:45


Je sursautais. Mon corps s’électrisa une fraction de seconde.  Je n’étais plus seul, j’en étais sûr. La bouche endolorie par le port du bâillon, j’émis un gémissement complaignant. Un énorme éclat de rire y répondit. « Qu’est ce qu’il a  mon minou, il a peur ? Il croit que je vais lui faire du mal ?  Mais non rassure toi ! Je ne veux que ton bien. Pour que tu puisses devenir le parfait soumis que tu veux être pour ta Maitresse, c'est-à-dire moi.  D’ailleurs pour te le prouver, je vais te donner à boire. Tu dois avoir très soif avec toutes ces heures qui viennent de passer et la chaleur qu’il fait dehors. »

C’est vrai qu’il devait faire chaud, mais je ne le sentais pas vraiment grâce au carrelage. Tout à coup, je sentis des mouvements autour de moi et j’eu l’impression qu’elle m’enjambait. Elle décrocha très facilement le bâillon grâce à la bande velcro qui le maintenait, et alors que j’allais profiter de cette apparente liberté buccale pour lui exprimer une demande de libération suppliante, je l’entendis me dire « allez bois ! » J’ouvris la bouche, mais c’était chaud et je compris vite ce que c’était.  Alors que je voulais refermer la bouche, Maitresse m’attrapa les cheveux et m’obligea fermement à incliner la tête en arrière. « Tout ce que tu ne bois pas, c’est ta langue qui le ramassera et ce sera une condition pour que je te libère. Donc je te conseille d’en boire immédiatement le maximum tout de suite, d’autant que chaque fois que j’en aurai envie avant que je te détache, je ferai la même chose. Et crois moi, vu la chaleur qu’il fait, j’ai beaucoup bu. » Un nouvel éclat de rire ponctua sa phrase. «  Si tu refuses de boire, tu vas te dessécher et vite tremper dans un vrai mare de mon champagne. Tu ne le trouves pas bon le champagne de ta Maitresse ? » Le ton diaboliquement angélique qu’il y avait dans cette phrase était magique. De cette magie qui vous fait faire les choses sans que vous y réfléchissiez, sans pouvoir y résister. De cette magie qui déconnecte quelques instants votre conscience sociale pour que vous vous laissiez aller à une totale réalisation de votre être. « Si Maitresse » dis-je dans un ton plus capitulateur qu’acquiesceur. La tension de sa main qui s’accrochait à ma chevelure pour me faire relever la tête aida très largement à ma prise de décision. Je rouvris la bouche et le flux qui s’était arrêté quelques instants, repris en m’inondant le visage et la gorge. Je buvais, j’avalais avidement tout ce que je pouvais, m’imaginant en train de lécher le sol du garage pour tout ramasser, comme une chienne qui lape une flaque d’eau. L’idée de la proximité du sexe de ma Maitresse à quelques centimètres de ma bouche mélangé à cette idée entraina une nouvelle érection incontrôlée. Je sentais mon corps ruisseler du liquide dorée que je n’arrivais pas à avaler. Et je voyais Maitresse me tenir en laisse d’une corde improvisée, les membres toujours entravés et qui m’encourageait du fouet pour finir de ramasser le précieux liquide avec la langue. Mon érection redoubla. Le flot se tarissait et j’avalais la dernière goutte encore plus avidement que la première. Quelque part j’étais aux anges. Boire le champagne de ma Maitresse me remplissait de joie, même si  un sentiment de honte s’y mélangeait. Et le faire dans cette situation où il m’était impossible de m’y soustraire renforça mon excitation. « Lèche mon sexe et nettoie-le » dit elle soudain, d’un ton encore plus ferme qu’avant. Je ne me fis pas prier cette fois et ma langue s’activa d’autant plus que je sentais son corps venir s’appuyer de plus en plus sur ma bouche. J’avais l’impression qu’elle s’abandonnait petit à petit, s’asseyant presque sur mon visage. C’était absolument magique pour le soumis que j’étais. Je ressentais le plaisir qu’elle prenait à m’imposer cette caresse avec une telle force et en même temps une telle envie de sa part qu’elle aurait pu durer des heures sans que je cherche à m’y soustraire. Ma nuque me faisait souffrir de par les quelques kilos de pression qu’elle subissait, mais je n’avais pas envie que cela s’arrête. Pourtant après plusieurs minutes où ses soupirs se mélangeaient à ma propre extase, elle se releva « ça suffit, ça me parait très bien comme ça ». Elle avait la capacité de s’extraire de son plaisir avec une telle rapidité que j’en étais toujours émerveillé. Dans ces moments, je lui trouvais une force de géant et je lui reconnaissais encore plus son pouvoir de Maitresse.

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 24 juillet 5 24 /07 /Juil 19:53


J’eus soudain l’impression que je n’étais plus seul. Tous mes sens se mirent en alerte, du moins ceux qui m’étaient encore disponibles. Je chassais toutes les idées de ma tête pour que toute mon attention se concentre dans mon ouïe et mon odorat. Les minutes s’écoulèrent. Non ! J’étais toujours seul. Mes pensées me reprirent. Pour finalement s’orienter vers ce qu’elle m’avait demandé. Pourquoi une Maitresse ? Et surtout pourquoi elle ? La réponse à la première question était plutôt simple. Le développement de ma sexualité s’était très rapidement orienté vers des rapports qui me plaçait en situation de soumission vis-à-vis de ma partenaire ; et il est vrai que j’adorais voir grandir le plaisir chez elle au point que l’idée d’être un jouet sexuel s’était finalement imposé à moi comme une évidence. Et rien en dehors des relations de domination soumission ne m’avait semblé aussi près de la réalisation de cette nature. J’en avais fait une grande partie de ma vie personnelle et toutes mes aspirations tendaient à cette satisfaction.
  C’était plus compliqué de comprendre pourquoi Ma Maitresse. J’avais passé de longues années à courir des dominatrices « de fortune », cherchant les coups, l’avilissement ultime où les situations d’humiliations forcées se multipliaient, pour me contraindre dans une position animale rejetant parfois toute forme de respect humain. Mais les quelques heures que cela duraient « me remettaient en forme ». J’avais essayé de transformer  une épouse en cette dominatrice sévère, hautaine et cruelle, adorant s’amuser de son jouet. Sans résultat du fait de sa propre nature qui avait fini par mélanger l’indigence et le refus de l’effort dans les situations qui se présentaient et que je provoquai pourtant très généralement pour l’inciter à passer le cap. En rencontrant ma Maitresse, une alchimie s’était produite en moi, celle mélangeant le plaisir et l’amour, l’envie et la joie. J’étais rapidement tombé amoureux d’elle. D’abord parce que notre relation me donnait l’occasion de réaliser pleinement mes fantasmes de travestissement, d’humiliations, de punitions, de servitude forcée, …mais aussi parce que j’étais émerveillé par son esprit si ouvert, si avide d’expériences, si prompt à vouloir la réalisation de l’individu que j’étais. Et il faut reconnaître une chose, elle se démenait pour notre plus grand bonheur. Chaque fois que la voyais, j’avais envie de me jeter à ses pieds pour les embrasser. Chaque fois que la voyais, j’avais envie de lui écrire mon appartenance et la dévotion que je voulais lui prouver. Elle était sans cesse admirable dans un habit de lumière qui faisait d’elle pour moi un soleil, même si je n’étais pas toujours d’accord. Et elle avait su progressivement me faire capituler et renforcer mon plaisir d’être son jouet, parfois sexuel pour son plus grand amusement. Des dominatrices j’en avais connu plusieurs, certains trouveraient même le nombre important, mais aucune n’avait su mêler la force des sentiments et la puissance de mes fantasmes les plus indicibles. Je trouvais finalement normal de me voir ainsi, attaché, attendant patiemment son retour, comme la bonne chienne qu’elle aimait que je sois. Et j’aimais l’être, rien que pour voir l’envie briller dans ses yeux.

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 20 juillet 1 20 /07 /Juil 16:53




La douche de champagne

 

J’avais entendu le cadenas se refermer sur la chaine qui m’entourait le cou. Je sentis le souffle de ma Maitresse contre mon oreille et la force de ses dents se mêler délicatement à un baiser qu’elle me fit dans le cou, me laissant ainsi sa marque sur la peau.  La douceur de ses lèvres me fit encore plus frissonner que la force de ses dents.  Je ne la voyais déjà plus depuis de nombreuses minutes du fait du bandeau qu’elle m’avait posé sur les yeux, mais doucement, presque tendrement, elle me dit :

« Tu vas rester ainsi jusqu’à ce que je revienne. Tu pourras méditer et penser  à toute l’importance que j’ai pour toi. Quand je reviendrai, tu pourras ainsi me l’expliquer. Et si je suis satisfait de ta réponse, je te libérerai et tu pourras retourner à ton office pour mon service. Sinon, je te laisse là et tu auras encore toute la  nuit pour y réfléchir.  Passe une bonne journée mon minou ». Le ton plutôt doux, avec une pointe d’ironie dans ces derniers mots, se mélangeait avec la grâce de son sourire qui m’envahissait l’esprit. Il n’était pas question pour moi de lui répondre. D’ailleurs hormis un borborygme, je n’aurais pas pu émettre le moindre son du fait du bâillon boule dont elle avait soigneusement revêtu ma bouche. Certainement pour éteindre  ma loquacité habituelle et toute tentative pour l’amadouer.

J’entendis son pas s’éloigner. La porte du garage qui donnait sur la maison se referma et le bruit du moteur de la voiture s’éteignit dans le lointain. Je restai ainsi, à genoux sur le carrelage de son garage, face au mur. La chaine enserrant mon cou, cadenassée à un anneau, était particulièrement courte pour ne me laisser la possibilité de tourner la tête que de quelques centimètres. D’ailleurs dès que j’essayais, je sentais la rugosité de la surface bétonnée qui me faisait face, venir me rappeler ce qui se passait. J’étais là, sans la moindre possibilité de m’échapper,  puisqu’elle m’avait en plus soigneusement attaché les mains et les pieds, à me demander ce qu’il m’arrivait. Totalement nu, je sentais la fraicheur du carrelage se  répandre dans mon corps. Il faisait déjà très chaud dehors, malgré l’heure peu avancée de la journée (je supposais que c’était encore le matin, mais j’avais l’impression de rapidement perdre la notion du temps du fait de mes sens qui étaient partiellement diminués). Le temps passait. Des idées folles me traversaient, rallumant peu à peu la puissance de mes fantasmes. Maitresse était divine. Elle savait si bien jouer avec eux que j’avais l’impression que son imagination était intarissable. Elle répondait à mes idées de soumission dans la plus belle des dominations, celle guidée par l’amour de deux êtres qui se complétent si bien dans leurs envies respectives. Les pensées continuaient à affluer dans mon esprit quand soudain je me dis « et si elle ne revenait pas ?». Je me voyais là, pendant des jours, attendant, finissant par être affamé, avant de voir un inconnu apparaître devant moi le visage frappé de stupeur.

Je fus soudain pris d’une panique folle. Je cherchais à détacher  les liens de mes chevilles, tirant sur les cordes pour les détendre, pour les assouplir. Mais mes mains enchainées et cadenassées dans le dos, m’empêchait réellement de voir ce que je faisais et ma dextérité habituelle à défaire des liens me manqua du fait de mon affolement. Je sentais ma panique s’accentuer. Soudain, je réussis à reprendre mes esprits et à me calmer. Pendant les quelques minutes où j’avais perdu mon self control, un long filet de salive avait commencé à s’écouler le long de mes lèvres. Je fus pris d’une véritable honte quand je m’en aperçus. Qu’allait penser ma Maitresse quand elle reviendrait? J’étais ridicule. Que pouvait elle en penser, alors que j’étais complètement nu et dans l’impossibilité de me libérer de son fait. Elle allait certainement en sourire, rajoutant à mon humiliation actuelle le plaisir d’un rire expressif. Un peu quelque chose comme : « désormais je contrôle même ta salive ! ». C’était étonnant comme de simples mots que j’imaginais dans sa bouche pouvaient devenir terriblement excitant. Je sentis mon sexe se durcir. Même lui, lui obéissait comme s’il ne faisait en sorte plus partie de moi. C’était autant étrange qu’agréablement rassurant et je me surpris à sourire en l’imaginant commenter mon érection.  Le temps passait, mais je n’arrivais plus à évaluer depuis combien de temps j’étais ainsi. J’avais l’impression que cela faisait des heures. J’entendais des voitures passer dans la rue, mais aucune ne s’arrêtait. Sans savoir comment, le vide se faisait peu à peu dans mon esprit, ne laissait de la place qu’à l’image du visage de ma Maitresse et à ses magnifiques pieds se tendant vers mes lèvres. Je les trouvais tellement gracieux que j’en étais devenu totalement fétichiste. Et la voir se pâmer quand mes lèvres s’en occupaient était pour moi une des liqueurs les plus enivrantes que je connaissais. Je me souvins d’un moment particulièrement intense où elle m’avait demandé cette caresse dans un club. J’avais fini par m’abandonner totalement à son plaisir pour oublier où je me trouvais, pour oublier tous ces yeux qui étaient rivés sur moi. Rien que ce souvenir justifiait tout l’amour que je portais à ma Maitresse.

*********************************************************************************************************

Très beau récit de brice autorisé à publier sur mon blog par sa Maîtresse.

Merci à toi DS
Bros bisous
Mylady

Par Mylady - Publié dans : RECITS
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Profil

Recherche

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés